mardi 21 septembre 2010

Version de CAPES, 1

Tous les jours jusqu'au concours, mi-novembre, je publierai une courte version pour les étudiants puissent s'entraîner (ceux qui le souhaitent m'envoient leur traduction par mail et je la publierai ; plus il y en aura, plus ce sera efficace pour votre auto-correction… Pas de complexes inutiles). Que les apprentis traducteurs du Master 2 n'hésitent pas à s'y frotter… on ne traduit jamais assez. Allez !

Nadó ciento cincuenta brazadas mar adentro y otras tantas de regreso, como cada mañana, hasta que sintió bajo los pies los guijarros redondos de la orilla. Se secó utilizando la toalla que estaba colgada en el tronco de un árbol traído por el mar, se puso camisa y zapatillas, y ascendió por el estrecho sendero que remontaba la cala hasta la torre vigía. Allí se hizo un café y empezó a trabajar, sumando azules y grises para definir la atmósfera adecuada. Durante la noche -cada vez dormía menos, y el sueño era una duermevela incierta- había decidido que necesitaría tonos fríos para delimitar la línea melancólica del horizonte, donde una claridad velada recortaba las siluetas de los guerreros que caminaban cerca del mar. Eso los envolvería en la luz que había pasado cuatro días reflejando en las ondulaciones del agua en la playa mediante ligeros toques de blanco de titanio, aplicado muy puro. Así que mezcló, en un frasco, blanco, azul y una mínima cantidad de siena natural hasta quebrarlo en un azul luminoso. Después hizo un par de pruebas sobre la bandeja de horno que usaba como paleta, ensució la mezcla con un poco de amarillo y trabajó sin detenerse durante el resto de la mañana.

Arturo Pérez Reverte, El pintor de batallas

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Auréba nous propose sa traduction :

Il fit cent cinquante brasses vers le large et un même nombre au retour, comme chaque matin, jusqu’à ce qu’il sentit sous ses pieds les cailloux ronds du bord. Il se sécha en utilisant la serviette qui était accrochée au tronc d’un arbre rapporté par la mer, mit sa chemise et ses tennis, et il monta par le sentier étroit qui remontait la crique jusqu’à la tour de guet. Là-bas, il se fit un café et commença à travailler, en additionnant des bleus et des gris pour définir l’atmosphère adéquate. Pendant la nuit – il dormait de moins en moins, et le sommeil était un demi-sommeil incertain –, il avait décidé qu’il aurait besoin de tons froids pour délimiter la ligne mélancolique de l’horizon, où une clarté voilée découpait les silhouettes des guerriers qui marchaient près de la mer. Cela les envelopperait dans la lumière qu’il avait passé quatre jours à refléter sur les ondulations de l’eau sur la plage grâce à de légères touches de blanc de titane, appliqué très pur. Il mélangea donc, dans un flacon, du blanc, du bleu et une quantité minime de sienne naturelle jusqu’à le casser en un bleu lumineux. Ensuite, il fit quelques essais sur le plateau de four qu’il utilisait comme palette, salit le mélange avec un peu de jaune et travailla sans s’arrêter pendant le reste de la matinée.

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Véronique nous propose sa traduction :

El pintor de batallas

Il fit cinquante brasses vers le large et autant pour revenir, comme chaque matin, jusqu'à sentir sous ses pieds les galets ronds de la côte. Il se sécha en utilsant la serviette qui était étendue sur le tronc d'un arbre ramené par la mer, il mit sa chemise et ses chaussures puis, il monta par le sentier étroit qui remontait la crique jusqu'à la tour de la vigie. Là, il se fit un café et commença à travailler, en additionnant les bleus aux gris afin de définir l'atmosphère adéquate. Au cours de la nuit, - chaque fois, il dormait de moins en moins, et son sommeil était un demi-sommeil incertain - il avait décidé qu'il aurait besoin de tons froids pour délimiter la ligne mélancolique de l'horizon, où une clareté voilée découpaient les silhuouettes des guerriers qui marchaient près de la mer. Ceci les envelopperaient dans la lumière qu'il avait passé quatre jours à refléter dans les ondulations de l'eau dans la plage par de légères touches de blanc de titane appliqué de façon très pure. Aussi, il mélangea dans un flacon du blanc, du bleu et une infime quantité de sienne naturelle jusqu'à la couper en un bleu lumineux. Puis, il fit des essais sur la plaque du four qui lui servait de palette, il entacha le mélange d'un peu de jaune et il travailla sans s'arrêter pendant le reste de la matinée.

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Olivier nous propose sa traduction :

Il nagea, comme chaque matin, cinquante brasses vers le large et autant pour le retour, jusqu'à sentir sous ses pieds les galets ronds du bord de mer. Il utilisa pour se sécher la serviette accrochée à un tronc d'arbre emporté par la mer, revêtit une chemise et une paire de chaussures, et emprunta l'étroit sentier en pente qui montait de la crique jusqu'à la tour de guet. Là, il se fit un café et commença à travailler, mélangeant bleus et gris afin de définir l'atmosphère adéquate. Pendant la nuit - où il dormait de moins en moins, le sommeil n'étant autre qu'un repos incertain – il avait décidé qu'il aurait besoin de tons froids pour délimiter la ligne mélancolique de l'horizon, où un clarté voilée découpait les silhouettes des guerriers marchant près de la mer. Ceci permettrait de les envelopper dans la lumière qu'il s'était efforcé à déposer pendant quatre jours sur les ondulations de l'eau en bord de mer, grâce à de légères touches de blanc de titane, appliquées finement. Ainsi, il mélangea, dans un pot, du blanc, du bleu et une infime quantité de sienne naturelle jusqu'à obtenir un bleu lumineux. Après quelques tests sur la plaque de four qui lui servait de palette, il ajouta au mélange une touche de jaune et travailla sans relâche le reste de la matinée.

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Alexandra nous propose sa traduction :

Il fit cent cinquante brasses vers le large et tout autant pour le retour, comme chaque matin, jusqu'à sentir sous ses pieds les galets ronds de la plage. Il se sécha en utilisant la serviette qui était posée sur le tronc d'un arbre amené par la mer, il mit sa chemise et ses chaussures, prit le sentier étroit qui remontait la crique jusqu'à la tour de guet. Là, il se fit un café et commença à travailler, en mélangeant les bleus et les gris afin de définir l'atmosphère adéquate. Pendant la nuit - il dormait de moins en moins , et son sommeil devenait alors un sommeil agité et incertain- il avait décidé qu'il aurait besoin de tons froids pour délimiter la ligne mélancolique de l'horizon, où une clarté voilée recoupait les silhouettes des guerriers qui
marchaient près de la mer. Ceci les envelopperait dans la lumière qu'il avait passé quatre jours à refléter sur les ondulations de l'eau de la plage grâce à des touches légères de blanc titane appliquées de manière pure. Il mélangea ainsi, dans un flacon, du blanc, du bleu et une quantité minimum de sienne naturelle jusqu'à la couper en un bleu lumineux. Par la suite, il fit deux essais sur la plaque du four qui lui servait de palette, il tâcha le mélange avec un peu de jaune et travailla sans s'arrêter pendant le reste de la matinée.

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Aurélie nous propose sa traduction :

Comme chaque matin, il nagea cent cinquante brasses vers le large et cent cinquante autres au retour, jusqu'à sentir sous ses pieds les galets ronds du bord. Il se sécha en utilisant la serviette qui était accrochée au tronc d'un arbre apporté par la mer, mit sa chemise et ses chaussures et emprunta l'étroit sentier qui remontait de la crique jusqu'à la tour de garde. Là, il se fit un café et commença à travailler, en ajoutant du bleu et du gris pour définir la parfaite atmosphère. Pendant la nuit -il dormait de moins en moins et son sommeil s'apparentait à la somnolence- il avait décidé qu'il aurait besoin de tons froids pour délimiter la ligne mélancolique de l'horizon, où une clarté voilée découpait les silhouettes des guerriers qui marchaient près de la mer. Et ainsi ils seraient enveloppés d'une lumière qu'il avait passé quatre jours à faire refléter dans les ondes de l'eau de la plage grâce à de légers coups de blanc de titane, appliqué tel quel. Il mélangea ainsi, dans un pot, le blanc, le bleu et une infime quantité de sienne naturelle jusqu'à obtenir un bleu lumineux. Après quelques essais sur la plaque de four qui servait de palette, il rajouta au mélange un peu de jaune et travailla sans s'arrêter durant la reste de la matinée.

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Sonita nous propose sa traduction :

Il fit cent cinquante brasses vers le large et autant pour le retour, comme chaque matin, jusqu’à ce qu’il sentit sous les pieds les cailloux ronds du bord de mer. Il se sécha en utilisant la serviette qui était accrochée au tronc d’un arbre ramené par la mer, se mit la chemise et les tennis, et monta par l’étroit sentier qui remontait la crique jusqu’à la tour de guet. Là, il se prépara un café et commença à travailler, additionnant les bleus et les gris pour définir l’atmosphère adéquate. Pendant la nuit – il dormait de moins en moins, et le temps de repos était un demi-sommeil incertain – il avait décidé qu’il aurait besoin de tons froids pour délimiter la ligne mélancolique de l’horizon, où une clarté voilée découpait les silhouettes des guerriers qui marchaient près de la mer. Cela les envelopperait dans la lumière qu’il avait passé quatre jours à refléter dans les ondulations de l’eau sur la plage au moyen de légères touches de blanc de titane, appliqué très pur. Alors, il mélangea, dans un flacon, le blanc, le bleu et une infime quantité de sienne naturelle jusqu’à obtenir un bleu lumineux. Puis, il fit quelques essais sur la plaque du four qui lui servait de palette, salit le mélange avec un peu de jaune et travailla sans s’arrêter pendant el reste de la matinée.

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