mardi 28 septembre 2010

Version de CAPES, 7

La tormenta de nubes se ha calmado un poco, y un aguacero muy fino lo va poniendo todo de un color casi transparente y blanquísimo. De entre esa neblina de agua que casi no llega a caer, veo a mi madre que se me acerca con una garrocha entre las manos.
Los abujes me han picado en toda la espalda, pero yo no sentí cuando me picaron. Estaba tan embelesado. Mi madre pasa por encima del mayal sin cuidarse de las es­pinas, y luego alza el vuelo.
Ya está frente a mí. En mitad del sao y apuntándome con la garrocha a la garganta.
-¿Por qué no me salvaste? ¡Desgraciado! -Mamá aprie­ta más la garrocha y yo siento un cosquilleo frío, que ya me va traspasando el pellejo del cuello-. Yo soy tu madre.
En este sao se perdió una vez mi prima Eulogia. ¡La pobre Eulogia!, salió a buscar leña y no volvió más nunca a la casa. Ni con la leña ni sin ella.
-Contesta: ¿por qué no me salvaste si yo soy la mujer que te ha parido?
Algo debe de haberle pasado a la prima Eulogia que no ha regresado todavía. Todos la esperamos en el come­dor, sin decirnos ni media palabra: mirando para el suelo o para la única ventana. Pero sin decirnos nada.

Reinaldo Arenas, Celestino antes del alba

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Aurélie nous propose sa traduction :

L'orage s'est calmé un peu, et une averse très fine rend tout d'une couleur presque transparente et très blanche. A travers ce brouillard d'eau qui ne parvient presque pas à tomber, je vois ma mère qui s'approche de moi avec une lance entre les mains. Les acariens m'ont piqué sur tout le dos, mais moi je n'ai pas senti quand ils m'ont piqué. J'étais si émerveillé. Ma mère passe par dessus le fléau sans prêter attention aux pointes, et ensuite elle s'envole. Elle est déjà face à moi. Au milieu de la savane, tout en me pointant la lance à la gorge, elle me dit: -Pourquoi tu ne m'as pas sauvé? Vaurien! -Maman sert davantage la lance et je sens un picotement froid qui me transperce déjà la peau du cou. -Je suis ta mère. Ma cousine Eulogia s'est perdue une fois dans cette savane. La pauvre Eulogia!, elle était partie chercher du bois et n'est jamais revenue à la maison. Ni avec le bois ni sans. -Réponds! Pourquoi tu ne m'as pas sauvée si je suis la femme qui t'a fait naître? Quelque chose a dû arriver à la cousine Eulogia parce qu'elle n'est toujours pas rentrée. Tout le monde l'attend dans la salle à manger, sans un mot: regardant parterre ou par l'unique fenêtre. Mais sans rien se dire.

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Virginie nous propose sa traduction :

L'orage de nuages s'est un peu calmé, et une averse très fine rend tout d'une couleur presque transparente et très blanche. Dans ce brouillard d'eau qui n'arrive casiment pas à tomber, je vois ma mère qui s'approche de moi avec une pique entre les mains. Les insectes m'ont piqué dans tout le dos, sauf que je ne sentis rien quand elles me piquèrent. J'étais tellement émerveillé . Ma mère enjambe le fléau sans se soucier des épines et puis s'envole. Elle est maintenant face à moi. Au milieu de la petite savane et me pointant la pique à la george.
-Pourquoi tu ne m'as pas sauvée ? Malheureux ! - Maman appuie plus la pique et je sens un frissonnement de froid, qui me traverse la peau du cou-. Je suis ta mère. Dans cette petite savane se perdit ma cousine Eulogia une fois. La pauvre Eulogia ! Elle partit cherche de bois et ne revint plus jamais à la maison. Ni avec ou sans le bois.
- Répond : pourquoi tu ne m'as pas sauvée alors que je suis la femme qui t'a donné naissance ? Quelque chose a dû arriver à la cousine Eulogia qui n'est toujours pas revenue. Nous l'esperons tous dans la salle à manger, sans nous dire un mot : regardant vers le sol ou vers l'unique fenêtre. Mais sans rien nous dire.

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Benoît nous propose sa traduction :

La tempête de nuage s'est un peu calmée, et une très fine brume unifie alors tout d'une couleur quasiment transparente et très blanche.
Au travers de cette légère bruine qui n'en finissait presque plus de tomber, j'aperçois ma mère qui s'approche de moi, un hast entre les mains.
Les tiques m'ont piqué tout le dos, mais je n'ai rien sentit à ce moment là. J'étais si envouté. Ma mère enjambe le fléau sans se préoccuper des épines et ensuite accoure dans ma direction.
La voilà face à moi. Au milieu du bosquet, et me pointant sa lance sur la gorge. Pourquoi ne m'as tu pas sauvée ? Malheureux !
Maman appuie un peu plus avec le hast et je sens un froid picotement, qui déjà me transperce la peau du cou. - Je suis ta mère.
Une fois, dans ce taillis, ma cousine Eulogia se perdit. La pauvre Eulogia ! Elle sortit chercher du bois et ne revint jamais plus chez elle. Ni avec le bois, ni sans.
— Réponds : Pourquoi ne m'as tu pas sauvée , moi, la femme qui t'as mis au monde.
Quelque chose a dut arriver à la cousine Eulogia qui n'est toujours pas rentrée.
Nous l'attendons tous dans la salle à manger, sans s'adresser le moindre mot : en regardant le sol ou par la seule fenetre. Mais sans rien se dire.

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Sonita nous propose sa traduction :

L’orage de nuages s’était un peu calmé, et une averse très fine est en train de tout rendre d’une couleur presque transparente et très blanche. Au milieu de ce brouillard d’eau qui ne tombe presque pas, je vois ma mère qui s’approche de moi avec un croc entre les mains.
Les acarus m’avaient piqué tout le dos, mais moi, je ne sentis pas quand ils me piquèrent. J’étais si charmé. Ma mère passe sur le fléau sans faire attention aux pics, puis elle s’envole.
Elle est déjà devant moi. À la moitié de la petite savane de fourrés elle me vise à la gorge avec le croc.
– Pourquoi tu ne m’as pas sauvée ? Misérable ! – Maman serre davantage le croc et je sens un chatouillement froid, qui me transperce déjà les poils de la nuque. – Je suis ta mère.
Dans cette savane ma cousine Eulogia s’est perdue une fois. La pauvre Eulogia ! Elle sortit chercher du bois et ne revint jamais à la maison. Ni avec ni sans le bois.
– Réponds ! Pourquoi tu ne m’as pas sauvée si je suis la femme qui t’a mis au monde ?
Quelque chose a dû arriver à la cousine Eulogia car elle n’est toujours pas revenue. Nous l’attendons tous dans la salle à manger, sans mot dire : regardant parterre ou par la seule fenêtre. Mais sans rien nous dire.

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Pauline nous propose sa traduction :

L'orage s'est un peu calmé, et une pluie très fine rend tout d'une couleur presque transparente et très blanche. A travers ce rideau d'eau qui ne parvient presque pas à tomber, je vois ma mère qui s'approche de moi avec une pique entre les mains.
Les moustiques m'ont piqué dans tout le dos, mais je n'ai pas senti quand est-ce qu'ils m'ont piqué. J'étais si émerveillé. Ma mère passe par-dessus le fléau sans s'occuper des pointes, et après elle vole vers moi.
Elle est déjà en face de moi. Au milieu du champ et me pointant la pique à la gorge.
-Pourquoi tu ne m'as pas sauvée? Malheureux!-Maman appuie plus sur la pique et je sens un chatouillement froid qui me transperce la peau du cou.-Je suis ta mère.
Dans ce champ s'est perdue une fois ma cousine Eulogia. La pauvre Eulogia!, elle est partie chercher du bois et n'est plus jamais revenue à la maison. Ni avec le bois ni sans.-Réponds: Pourquoi tu ne m'as pas sauvée si c'est moi la femme qui t'ai mis au monde? Il a dû lui arriver quelque chose à la cousine Eulogia qui n'est pas encore rentrée. Nous l'attendons tous dans la salle à manger, sans nous dire la moindre parole: en regardant le sol ou par l'unique fenêtre. Mais sans rien nous dire.

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Annabelle nous propose sa traduction :

La tempête de nuages s'est un peu calmée, et une très fine averse transforme tout d'une couleur presque transparente et très blanche. A travers cette brume d'eau qui n'arrive presque pas à tomber, je vois ma mère qui s'approche de moi avec une perche dans les mains.
Les tiques m'ont piqué tout le dos, mais je n'ai pas senti quand elles m'ont piqué. J'étais si émerveillé. Ma mère passe par dessus le fléau sans faire attention aux épines, puis elle s'envole.
Elle est déjà devant moi. Au milieu de la savane et visant ma gorge avec la perche.
- Pourquoi ne m'as tu pas sauvée? Malheureux! - Maman appuie plus fort sur la perche et je sens un chatouillement froid qui me transperce la peau du cou. - Je suis ta mère.
Dans cette savane, ma cousine Eulogia s'est perdue un jour. La pauvre Eulogia! Elle est sortie chercher du bois et n'est jamais revenue à la maison. Ni avec, ni sans le bois.
- Réponds: pourquoi ne m'as-tu pas sauvée si je suis la femme qui t'a donné le jour? Quelque chose a dû arriver à la cousine Eulogia qui n'est toujours pas rentrée. Nous l'attendons tous dans la salle à manger, sans nous dire la moindre parole: en regardant en direction du sol ou de l'unique fenêtre. Mais sans rien nous dire.

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Leslie nous propose sa traduction :

La rafale de vent qui avait poussé les nuages s'est un peu calmée, et une averse de pluie fine rend tout peu à peu d'une couleur presque transparente et très blanche. À travers ce brouillard d'eau qui ne parvient pratiquement pas à se dissiper, je vois ma mère qui s'approche de moi, un croc entre les mains.
Les acarus mont piqué dans tout le dos, mais je n'ai rien senti sur le moment.
J'étais tellement émerveillé. Ma mère passe au-dessus du fléau sans faire attention aux épines, après quoi elle prend son envol.
Ça y est, elle est face à moi, au beau milieu de la petite savane, pointant le croc sur ma gorge.
Pourquoi tu ne m'as pas sauvée? Misérable! - Maman presse un peu plus le croc et moi, je sens un châtouillement froid qui me traverse alors la peau du cou-. Moi! Ta mère!
Ma cousine Eulogia s'est perdue un jour dans cette petite savane. Pauvre Eulogia! Elle était sortie chercher du bois et n'est plus jamais revenue à la maison. Ni avec, ni sans le bois.
Elle reprend : pourquoi tu ne m'as pas sauvée? C'est quand même moi qui t'ai mis au monde!
Il a dû arriver quelque chose à Eugelia pour qu'elle ne soit pas encore rentrée. Tous nous l'attendons dans la salle à manger, sans dire mot : regardant le sol ou par la seule fenêtre. Mais sans rien nous dire.

1 commentaire:

Sonita a dit…

ouille! mes verbes :(