jeudi 23 septembre 2010

Version de CAPES, 2

Anita se echó a reír a carcajadas y Martín corrió al mar y se tiró de cabeza al agua. Por una parte, Anita y Carlos le producían una impresión de pureza y de inocencia que no había sentido jamás Martín delante de nadie. A principio de verano, para asombrarles, Martín les había contado algunos chistes de doble intención grosera y sexual que Martín conocía por sus amigos del instituto. Y Carlos y Anita casi no entendieron los chistes. Martín tuvo que explicárselos y a ellos no les hicieron gracia. Casi ni sonrieron. Y sin embargo en otras cosas, como en esta de la desnudez, a los dos les gustaba atormentar a Martín. Sobre todo a Anita le gustaba avergonzarle y reírse de él. Era distinta de todas las mujeres, no cabía duda alguna. No se podía imaginar a Anita interesada como se interesaba la pequeña Mari Tere por una conversación de señoras sobre noviazgos escandalosos o partos complicados. Sin embargo, era capaz de desnudarse por completo en la playa si él la provocaba a hacerlo. De eso estaba seguro. Y sólo de pensarlo tenía que hundir la cabeza debajo del agua para refrescarse, aunque Anita no le atraía. Pero la vergüenza que él sentía era algo aparte de cualquier atracción, y le parecía una vergüenza mala, sin motivo.

Carmen Laforet, La insolación

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La traduction que je vous propose :

Anita éclata de rire. Martín courut vers la mer et plongea dans l'eau. D'un certain côté, Anita et Carlos suscitaient chez lui une impression de pureté et d'innocence qu'il n'avait jamais éprouvée à l'égard de personne. Au début de l'été, pour les choquer, il leur avait raconté quelques blagues douteuses, à la fois grossières et sexuelles, qu'il connaissait de ses amis du lycée. Or Carlos et Anita ne les avaient pas comprises, ou presque. Martín avait été obligé de les leur expliquer ; ils ne les avaient quand même pas trouvées drôles. C'est à peine s'ils avaient ébauché un vague sourire. Cela alors que pour d'autres choses, par exemple cette question de la nudité, ils aimaient l'un comme l'autre taquiner Martín, en particulier Anita, qui se plaisait à le mettre mal à l'aise et à se moquer de lui. Nul doute qu'elle était différente des autres femmes. Impossible de l'imaginer s'intéressant, comme c'était le cas de la petite Mari Tere, à une conversation féminine sur des fiançailles scandaleuses ou des accouchements difficiles. En dans le même temps, elle était capable de se dévêtir entièrement sur la plage s'il la mettait au défi de le faire. Oui, c'était certain, elle le ferait. Et rien que d'y penser, il lui fallait mettre la tête sous l'eau pour se rafraîchir les idées – ce alors qu'Anita ne l'attirait pas. Néanmoins, la honte qu'il éprouvait était en marge de toute forme d'attirance, et il lui semblait que c'était une mauvaise honte, sans raisons d'être.

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Amélie nous propose sa traduction :

Amélie nous propose sa traduction :

Anita éclata de rire. Martín s’élança vers la mer et plongea dans l’eau. D’un côté, Anita et Carlos lui procuraient une impression de pureté et d’innocence qu’il n’avait jamais ressentie face à quelqu’un. Au début de l’été, pour les choquer, il leur avait raconté des blagues à connotations grossière et sexuelle qu’il avait entendues de la bouche de ses amis de lycée. Mais Carlos et Anita ne les avaient pas comprises, pas vraiment en tous cas. Martín avait dû les leur expliquer et ça ne les avait pas fait rire. Tout juste sourire. Et pourtant, sur d’autres points, comme la question de la nudité par exemple, tous deux aimaient tourmenter Martín. Anita surtout : elle adorait le mettre mal à l’aise et se moquer de lui. Elle était différente des autres femmes, cela ne faisait aucun doute. Il ne pouvait pas se l’imaginer passionnée par une conversation féminine sur des fiançailles scandaleuses ou des accouchements difficiles, comme l’était la petite Mari Tere. En revanche, elle était capable de se dévêtir entièrement sur la plage s’il la mettait au défi de le faire. Il en était sûr et certain. Et rien que d’y penser, il devait se mettre la tête sous l’eau pour se rafraîchir les idées – bien qu’Anita ne l’attire pas. Toutefois, la honte qu’il éprouvait était étrangère à toute forme d’attirance ; il lui semblait que c’était une honte mauvaise, insensée.

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Perrine nous propose sa traduction :

Anita se mit à rire aux éclats et Martín courut vers la mer et se jeta tête la première dans l'eau. D'une part, Anita et Carlos lui produisaient une impression de pureté et d'innocence que Martín n'avait jamais ressenti devant personne. Au début de l'été, pour les surprendre, Martín leur avait raconté plusieurs histoires drôles à double connotation, grossière et sexuelle, que Martín connaissait par ses amis du lycée. Et Carlos et Anita ne comprirent presque pas les blagues. Martín dut les leur expliquer et ça ne les fit pas rire. Ils ne sourirent presque pas. Et cependant sur d'autres sujets, comme celui de la nudité, tous les deux aimaient torturer Martín. Anita surtout aimait lui faire honte et se moquer de lui. Elle était différente de toutes les femmes, il n'y avait aucun doute. On ne pouvait imaginer Anita intéressée comme la petite Mari Tere était intéressée par une conversation de dames sur des fiançailles scandaleuses ou des accouchements compliqués. Cependant, elle était capable de se dénuder complètement sur la plage si lui la provoquait de le faire. Il en était sûr. Et par cette seule pensée il devait plonger sa tête dans l'eau pour se rafraîchir, même si Anita de l'attirait pas. Mais la honte que lui ressentait était quelque chose de différent de n'importe quelle attraction, et cela lui semblait une mauvaise honte, sans motif.

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Olivier nous propose sa traduction :

Anita éclata de rire, Martin courut à la mer et s'y jeta la tête la première. D'une certaine façon, Anita et Carlos lui donnaient une impression de pureté et d'innocence que Martin n'avait jamais ressentie avec personne. Au début de l'été, pour les étonner, Martin leur avait raconté quelques blagues douteuses, grossières et sexuelles, qu'il avait apprises par ses amis du lycée. Mais Carlos et Anita ne comprirent pas les blagues. Martin dut leur expliquer, et elles ne les firent pas rire. Ils sourirent à peine. Néanmoins, sur certains points, comme celui de la nudité, les deux adoraient troubler Martin. Anita surtout prenait plaisir à le mettre mal à l'aise et à rire de lui. Elle était différente de toutes les autres femmes, aucun doute n'était possible là-dessus. On ne pouvait pas imaginer Anita s'intéressant, comme le faisait la petite Mari Tere, à une conversation de dames sur des fiançailles scandaleuses ou des accouchements difficiles. Malgré tout, elle était capable, sur la plage, de se déshabiller entièrement s'il l'avait taquinée pour qu'elle le fasse. Ça, il en était sûr. Et à cette seule pensée, il devait plonger la tête sous l'eau pour se rafraîchir ; même si Anita ne lui plaisait pas. Mais la honte qu'il ressentait était extérieure à quelque attraction que ce soit. Il la considérait comme une honte mauvaise, sans raison aucune.

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Aurélie nous propose sa traduction :

Anita se mit à rire aux éclats et Martin courut vers la mer et se jeta la tête la première dans l'eau. D'un côté, Anita et Carlos produisaient chez Martin une impression de pureté et d'innocence qu'il n'avait jamais ressentie face à quelqu'un. Au début de l'été, pour les épater, Martin leur avait raconté quelques blagues à connotation à la fois grossière et sexuelle que Martin connaissait par ses amis du lycée. Mais Carlos et Anita ne comprenaient pas les blagues.Martin dû leur expliquer mais ça ne les fit pas rire. Même pas sourire. Et cependant pour d'autres choses, comme par exemple pour la nudité, ils aimaient ennuyer Martin. Surtout Anita qui aimait le mettre mal à l'aise et se moquer de lui. Elle était différente de toutes les femmes, ça ne faisait aucun doute. Il ne pouvait pas imaginer Anita s’intéresser comme le faisait la petite Mari Tere à une conversation de jeunes femmes sur des fiançailles scandaleuses ou des accouchements difficiles. Néanmoins, elle était capable de se déshabiller entièrement à la plage s'il l'incitait à le faire. Il en était sûr. Et rien que d'y penser il devait plonger la tête sous l'eau pour se rafraîchir, même si Anita ne l'attirait pas . Mais le sentiment de malaise qu'il ressentait était étranger à toute sorte d'attirance, et il trouvait ça malsain, sans raison.

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Sonita nous propose sa traduction :

Anita se mit à rire aux éclats et Martín couru vers la mer et s’y jeta la tête la première. D’une part, Anita et Carlos lui causaient une impression de pureté et d’innocence que Martín n’avait jamais ressentie devant quiconque. Au début de l’été, pour les choquer, Martín leur avait raconté quelques blagues intentionnellement grossières et sexuelles qu’il connaissait de ses amis du lycée. Mais, ni Carlos ni Anita ne les avaient pas comprises, ou à peine. Martín dut les leur expliquer et ils ne les trouvèrent pas drôles. C’est à peine s’ils ont souri. Et cependant, sur d’autres choses, comme celle de la nudité, les deux aimaient tourmenter Martín. C’était surtout Anita qui aimait lui faire honte et se moquer de lui. Elle était différente des autres femmes, il n’y avait aucun doute à cela. On ne pouvait pas imaginer Anita, contrairement à la petite Mari Tere, s’intéressant à une conversation de filles sur des fiançailles scandaleuses ou des accouchements compliqués. Néanmoins, elle était capable de se dévêtir complètement à la plage s’il la provoquait à le faire. De cela il en était sûr. Et rien que d’y penser il devait plonger la tête sous l’eau pour se rafraîchir, même si Anita ne l’attirait pas. Mais la honte qu’il ressentait était autre chose qu’une quelconque attraction, et cela lui semblait une mauvaise honte, sans raisons d’être.

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