dimanche 14 mars 2010

Résultats du sondage 2008-2009, 2e version : « Traduire la poésie, une entreprise en soi vouée à l'échec ? »

Sur 22 votants, nous obtenons les résultats suivants :

Oui = 9 voix (40%)
Non = 13 voix (59%)

Un petit poème pour vous exercer…

Afrodita de Cristina Peri Rossi

Y está triste
como una silla abandonada
en la mitad del patio azul
Los pájaros la rodean
Cae una aguja
Las hojas resbalan
sin tocarla
Y está triste
en mitad del patio
con la mirada baja
los pechos alicaídos
dos palomas tardas
Y un collar
sin perro
en la mano

Como una silla ya vacía.

2 commentaires:

Amélie a dit…

J'ai essayé.
C'est vraiment très difficile à traduire, c'est tellement concis. Cette poésie a beau ne pas présenter de rimes en fin de vers, une assonance en "a", voire une assonance en "i" sont présentes tous au long du texte. J'ai essayé de conserver l'assonance en "a" comme je le pouvais, et j'ai choisi le "é" au lieu du "i".
Je ne pense pas, effectivement, que traduire la poésie soit une entreprise vouée à l'échec. En revanche, je trouve qu'il faut être soi-même un peu poète pour s'y atteler. Et j'ai l'impression qu'il est difficile de ne pas interpréter le texte.

Aphrodite

Et elle est affligée
telle une chaise abandonnée
au milieu du patio bleuté
Les oiseaux la cernent
Une aiguille tombe
Les feuilles glissent
sans la toucher
Et elle est affligée
au milieu du patio
le regard bas
les seins tombants
deux colombes flâneuses
Et un collier
sans chien
dans la main

Telle une chaise désormais inoccupée.

D'autres propositions?

Tradabordo a dit…

Bizarrement, je me doutais que tu relèverais le défi, chère Amélie… Je te félicite. cette ténacité que tu démontres toujours est une grande qualité pour un traducteur…