dimanche 21 février 2010

Exercice de version, 93

El carabao

Frente a nosotros el carabao repasa interminablemente, como Confucio y Laotsé, la hierba frugal de unas cuantas verdades eternas. El carabao, que nos obliga a aceptar de una vez por todas la raíz oriental de los rumiantes.
Se trata simplemente de toros y de vacas, es cierto, y poco hay en ellos que justifique su reclusión en las jaulas de un parque zoológico. El visitante suele pasar de largo ante su estampa casi doméstica, pero el observador atento se detiene al ver que los carabaos parecen dibujados por Utamaro.
Y medita: mucho antes de las hordas capitaneadas por el Can de los Tártaros, las llanuras de occidente fueron invadidas por inmensos tropeles de bovinos. Los extremos de ese contingente se incluyeron en el nuevo paisaje, perdiendo poco a poco las características que ahora nos devuelve la contemplación del carabao: anguloso desarrollo de los cuartos traseros y profunda implantación de la cola, final de un espinazo saliente que recuerda la línea escotada de las pagodas; pelaje largo y lacio; estilización general de la figura que se acerca un tanto al reno y al okapí. Y sobre todo los cuernos, ya francamente de búfalo: anchos y aplanados en las bases casi unidas sobre el testuz, descienden luego a los lados en una doble y amplia curvatura que parece escribir en el aire la redonda palabra carabao.

Juan José Arreola, Bestiario

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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

Le kérabau
Face à nous, le kérabau foule interminablement, comme Confucius et Lao-tseu, l’herbe frugale de quelques vérités éternelles. Le kérabau, qui nous oblige à accepter une bonne fois pour toute l’origine orientale des ruminants.
Il est vrai que ce sont simplement des taureaux et des vaches ; ainsi, il n’y a pas grand-chose en eux qui justifie leur enfermement dans les cages d’un parc zoologique. Le visiteur passe en général rapidement devant cet animal presque domestique, mais l’observateur attentif s’arrête en voyant que les kérabaux semblent dessinés par Utamaro.
Et il médite : bien avant les hordes commandées par le Grand Khan des Tartares, les plaines occidentales furent envahies par d’immenses troupeaux de bovins. Les spécificités de ce contingent se sont fondues dans le nouveau paysage, perdant peu à peu les caractéristiques que pointe aujourd’hui une observation fine du kérabau : développement anguleux de l’arrière-train et implantation profonde de la queue, pointe saillante de l’épine dorsale qui rappelle la ligne échancrée des pagodes ; long pelage raide ; stylisation générale de la silhouette légèrement proche du renne et de l’okapi. Et surtout, les cornes qui, pour le coup, sont ostensiblement celles du buffle : larges et aplaties à la base, elles se rejoignent presque sur le front avant de descendre sur les côtés en une double et ample courbe qui semble écrire dans l’air le mot arrondi kérabau.

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Amélie nous propose sa traduction :

Le Kérabau

Face à nous, le kérabau, à l’image de Confucius et de Lao Tseu, fixe inlassablement l’herbe frugale de quelques vérités éternelles. Le kérabau, qui nous oblige à admettre une bonne fois pour toutes l’origine orientale des ruminants.
Il s’agit simplement de taureaux et de vaches, c’est certain, et il n’y a pas grand-chose en eux qui justifie leur enfermement dans les cages d’un parc zoologique. Le visiteur passe généralement son chemin devant leur apparence presque domestique, tandis que l’observateur attentif s’arrête en voyant que les kérabaux semblent dessinés par Utamaro.
Et il médite : bien avant l’arrivée des hordes conduites par Gengis Khan, l’empereur des Tartares, les plaines d’occident furent envahies par d’immenses troupeaux de bovins. Les extrêmes de ce contingent s’intégrèrent au nouveau paysage, perdant petit à petit les caractéristiques auxquelles la contemplation du kérabau nous renvoie aujourd’hui : développement anguleux des jarrets arrières et profonde implantation de la queue, au bout d’une échine saillante qui rappelle la ligne incurvée des pagodes; longs poils raides ; stylisation générale de la silhouette qui ressemble un peu à celle du renne et de l’okapi. Et surtout les cornes, qui évoquent franchement celles du buffles : larges et aplaties à la base, presque réunies sur le front, elles descendent ensuite sur les côtés pour remonter en deux larges courbes, qui paraissent inscrire dans l’air la rondeur du mot carabao.

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Chloé nous propose sa traduction :


Le kérabau

Face à nous, le kérabau examine inlassablement, comme Confucius et Lao Tseu, l’herbe frugale de quelques vérités éternelles. Le kérabau, qui nous oblige à accepter une fois pour toutes l’origine orientale des ruminants.
Il ne s’agit que de taureaux et de vaches, c’est vrai, et peu de choses en eux justifie leur emprisonnement dans les cages d’un parc zoologique.
Le visiteur poursuit généralement son chemin devant son image presque domestique, mais l’observateur attentif s’arrête en voyant que les kérabaux semblent dessinés par Utamaro.
Et il médite : bien avant les hordes dirigées par Gengis Khan, empereur des Tartares, les plaines d’occident furent envahies par d’immenses troupeaux de bovins. Les extrêmes de ce contingent s’intègrent dans le nouveau paysage, perdant peu à peu les caractéristiques que nous renvoie aujourd’hui la contemplation du kérabau : développement anguleux des jarrets arrières et une profonde implantation de la queue, fin d’une échine saillante qui rappelle la ligne incurvée des pagodes ; le poil long et raide ; une stylisation générale de la silhouette qui se rapproche de celles du renne et de l’okapi. Et surtout, les cornes, qui ressemblent franchement à celles du buffle : larges et aplaties à la base, presque réunies sur le front, elles descendent ensuite sur les côtés pour remonter en deux larges courbes qui semblent écrire dans l’air la rondeur du mot carabao.

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Auréba nous propose sa traduction :

Le kérabau
En face de nous le kérabau revoit interminablement, comme Confucius et Lao Tseu, l’herbe frugale de quelques vérités éternelles. Le kérabau, qui nous oblige à accepter une bonne fois pour toutes l’origine orientale des ruminants. Il s’agit simplement de taureaux et de vaches, c’est vrai, et il n’y a pas grand chose en eux qui puisse justifier leur réclusion dans les cages d’un parc zoologique. Le visiteur passe souvent son chemin devant leur estampe presque domestique, mais l’observateur attentif s’arrête en voyant que les kérabaux semblent dessinés par Utamaro. Et il médite : bien avant les hordes menées par le grand Can des tartares, les plaines d’occident ont été envahies par d’immenses foules de bovins. Les extrêmes de ce contingent se sont insérés dans le nouveau paysage, perdant peu à peu les caractéristiques que la contemplation du kérabau nous rend maintenant : anguleux développement des trains de derrière.et profonde implantation de la queue, bout d’une échine saillante qui rappelle la ligne échancrée des pagodes ; pelage long et lisse ; stylisation générale de la silhouette qui se rapproche un tant soit peu du renne ou de l’okapi. Et surtout les cornes, déjà franchement de buffle ; larges et aplanies sur les bases presque unies sur le front, elles descendent ensuite sur les côté dans une ample courbure double qui semble écrire dans l’air le mot rond kérabau.

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Marie G. nous propose sa traduction :

Le kérabau

Face à nous, le kérabau examine interminablement, tels Confucius et Laotsé, l'herbe frugale d'un bon nombre de vérités éternelles. Le kérabau, qui nous oblige à accepter une bonne fois pour toutes l'origine orientale des ruminants.
Il est vrai qu'il s'agit simplement de taureaux et de vaches, et peu de choses justifie leur enfermement dans les cages d'un parc zoologique. Le visiteur passe toujours rapidement devant leur image presque domestique, mais l'observateur attentif s'arrête en voyant que les kérabaus semblent être dessinés par Utamaro.
Et il médite: bien avant les hordes dirigées par le Can des Tartares, les plaines de l'occident furent envahies par d'immenses troupeaux de bovins. Les parties extrêmes de ce contingent s'inclurent dans le nouveau paysage, perdant peu à peu les caractéristiques que nous rende, maintenant, la contemplation du kérabau: développement anguleux du derrière et profonde implantation de la queue, fin d'une échine saillante qui rappelle la ligne découpée des pagodes; pelage long et raide; mouvement général de la silhouette qui se rapproche un peu à celle du rêne ou de l'okapi. Et surtout les cornes, ressemblant franchement à celles d'un buffle: larges et aplaties aux bases, presque unies sur la nuque; elles descendent ensuite sur les côtés en une double et ample courbe qui semble dessiner dans l'air le mot rond de kérabau.

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Julie V. nous propose sa traduction :

Le kérabau

Face à nous le kérabau examine interminablement, comme Confucius et Lao-Tseu, l’herbe frugale de quelques unes de ces vérités éternelles. Le kérabau, qui nous oblige à accepter une fois pour toute l’origine orientale des ruminants.
Il s’agit simplement de taureaux et de vaches, c’est vrai, et il y a peu de chose en eux qui justifie leur réclusion dans les cages d’un parc zoologique. Le visiteur à l’habitude de passer rapidement devant leur aspect presque domestique, mais l’observateur attentif s’arrête en voyant que les kérabaux semblent dessinés par Utamaro.
Et il médite : bien avant les hordes commandées par le Khan des Tartares, les plaines d’occident furent envahies par d’immenses attroupements de bovins. Les extrêmes de ce contingent s’insérèrent dans le nouveau paysage, perdant peu à peu les caractéristiques que nous rend à présent la contemplation du kérabau : anguleux développement des quartiers arrières et profonde implantation de la queue, fin d’une échine saillante qui rappelle la ligne échancrée des pagodes ; pelage long et raide ; stylisation générale de la silhouette qui se rapproche un peu du renne et du okapi. Et surtout les cornes, maintenant franchement de buffle : larges et aplanies sur les bases presque unies sur la nuque, elles descendent ensuite sur les côtés dans une double et ample courbure qui semble écrire dans l’air le mot rond kérabau.

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Morgane nous propose sa traduction :

Le carabao

Face à nous, le carabao revoit interminablement, comme Confucius et Laotsé, l’herbe frugale de quelques vérités éternelles. Le carabao, qui nous oblige à accepter une fois pour toutes les racines orientales des ruminants. Il s’agit simplement de taureaux et de vaches, certes, et peu de choses justifient leur réclusion dans des cages d’un parc zoologique. Le visiteur a coutume de passer sans s’arrêter devant leur aspect presque domestique, mais l’observateur attentif s’arrête en voyant que les carabaos semblent dessinés par Utamaro.
Et il médite : bien avant les hordes commandées par le Camps des Tartares, les plaines d’occident furent envahies par d’immenses troupeaux de bovins. Les extrémités de ce contingent s’inclurent dans le nouveau paysage, en perdant peu à peu les caractéristiques qui à présent nous rend la contemplation du carabao : anguleux développement des quatre pattes arrières et profonde implantation de la queue, la fin de la colonne vertébrale sortante qui rappelle la ligne décolletée des pagodes ; pelage long et lisse ; stylisation générale de la figure qui ressemble un peu au renne ou à l’okapi. Et surtout les cornes, franchement comme un Buffalo : large et aplati à la base presque unie sur le front, descendent ensuite sur les côtés en une double et ample courbure qui semble écrire dans l’air l’excellent mot de carabao.

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