vendredi 19 février 2010

Exercice de version, 91

Después de este abrazo volvimos a montar a caballo y continuamos nuestro camino en silencio, porque la emoción nos embargaba la voz.
La oscuridad se había hecho más densa, pero yo veía en el cura, cuyo semblante aún no conocía, algo luminoso; tan cierto es que la simpatía y la admiración se complacen en revestir a la persona simpática y admirada con los atractivos de la Divinidad.
Iba yo repasando en mi memoria los hermosos tipos ideales del buen sacerdote moderno, que conocía sólo en las leyendas, y a los cuales se parecía mi compañero de camino, y no recordaba más que a dos con los cuales tuviera una extraña semejanza. El uno era el virtuoso Vicario de aldea, de Enrique Zschokke, cuyo diario había leído siempre con lágrimas, porque el ilustre escritor suizo ha sabido depositar en él raudales de inmensa ternura y de dulcísima resignación.
El otro era el Padre Gabriel, de Eugenio Sué, que este fecundo novelista ha sabido hacer popular en el mundo entero con su famoso Judío Errante. En aquella época aún no había publicado Víctor Hugo Los miserables y, por consiguiente, no había yo admirado la hermosa personificación de monseñor Myriel, que tantas lágrimas de cariño ha hecho derramar después. Verdad es que conocía la historia de varios célebres misioneros cuyas virtudes honraban al cristianismo; pero siempre encontraba en su carácter un lunar que me hacía perder en parte mi entusiasta veneración hacia ellos. Sólo había podido, pues, admirar en toda su plenitud a los personajes ideales que he mencionado.

Ignacio Manuel Altamirano, Navidad en los montes

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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

Après cette accolade, nous remontâmes à cheval et poursuivîmes notre chemin en silence, parce que nous avions la voix nouée par l’émotion.
L’obscurité était devenue plus dense, mais je voyais dans l’expression du curé, dont je ne connaissais pas encore le visage, quelque chose de lumineux ; tant il est vrai que la sympathie et l’admiration se plaisent à parer la personne sympathique et admirée des charmes de Dieu.
Je me repassais en mémoire les beaux archétypes idéaux du bon prêtre moderne, que je connaissais seulement par les légendes, et auxquels ressemblait mon compagnon de route ; je ne m’en rappelais plus que deux avec qui il pût entretenir une étrange ressemblance. L’un était le vertueux Vicaire de Wiltshire, de Heinrich Zschokke, journal dont la lecture m’avait toujours tiré des larmes, parce que l’illustre écrivain suisse a su y déverser des torrents d’infinie tendresse et de très douce résignation. L’autre était le Père Gabriel, d’Eugène Sue, que ce romancier fécond a su rendre populaire dans le monde entier grâce à son célèbre Juif Errant. À cette époque, Victor Hugo n’avait pas encore publié Les misérables ; par conséquent, je n’avais pas admiré pour lors la splendide personnification de monseigneur Myriel, qui a fait couler tant de tendres larmes par la suite. Certes, je connaissais l’histoire de plusieurs célèbres missionnaires dont les vertus honoraient le christianisme, mais je trouvais toujours dans leur caractère un défaut qui me faisait perdre une part de ma vénération enthousiaste envers eux. Je n’avais donc pu admirer dans toute leur plénitude que les personnages idéaux que j’ai mentionnés.

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Marie G. nous propose sa traduction :

Après cette accolade, nous remontâmes à cheval et nous continuâmes notre chemin en silence, car l'émotion nous paralysait la voix.
L'obscurité était devenue plus dense, mais je voyais chez le curé, dont je ne connaissais pas encore le visage, quelque chose de lumineux; il est tellement vrai que la sympathie et l'admiration se plaisent à revêtir la personne sympathique et admirable des attraits de la Divinité.
Quant à moi, j'étais en train de reconvoquer dans ma mémoire les catégories jolies et idéales du gentil prêtre moderne, que je ne connaissais que dans les légendes, et auxquels mon camarade de route ressemblait. Il ne correspondait guère qu'à deux personnages, avec qui il partageait une étrange ressemblance. Le premier était le vertueux Vicario du village, d'Enrique Zschokke, dont j'avais toujours lu le journal les larmes aux yeux, car ce remarquable écrivain suisse a su y introduire à foison, une immense tendresse et une très douce résignation.
Le second était le Père Gabriel, d'Eugenio Sué, que ce romancier prodigue a su rendre populaire dans le mode entier grâce au célèbre Juif Errant. À cette époque, Victor Hugo n'avait pas encore publié Les misérables et par conséquent, je n'avais pas pu admirer la belle personnification de monseigneur Myriel, qui a fait couler par la suite tant de larmes de tendresse. Il est vrai que je connaissais l'histoire de plusieurs missionnaires célèbres dont les vertus honoraient le christianisme; mais, je trouvais toujours dans leurs caractères une zone d'ombre qui me faisait perdre en partie l'enthousiaste vénération que je leur vouais. Ainsi, je n'ai guère pu qu'admirer, dans toute leur plénitude, les personnages idéaux que je viens de mentionner.

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Sonita nous propose sa traduction :

Après nous être pris dans les bras nous remontâmes sur les chevaux et nous poursuivîmes notre chemin en silence, parce que l’émotion nous paralysait la voix.
L’obscurité était devenue plus dense, mais je voyais chez le curé, dont le visage m’était encore inconnu, quelque chose de lumineux ; ce qui est vrai c’est que la sympathie et l’admiration se complaisent à revêtir la personne sympathique et admirée avec les attraits de la Divinité.
Je repassais dans ma mémoire les beaux types d’idéaux chez le bon prêtre moderne, que je ne connaissais que dans les légendes, à qui mon compagnon de route ressemblait, et je ne pouvais me souvenir que de deux avec qui il avait une étrange ressemblance. L’un d’eux c’était le vertueux Vicaire de village, d’Enrique Zschokke, dont il avait lu le journal toujours en larmes, parce que l’illustre écrivain suisse avait su déposer en lui des torrents d’une immense tendresse et une très douce résignation.
L’autre c’était le Père Gabriel, d’Eugenio Sué, que ce fécond romancier avait su faire devenir populaire dans le monde entier avec son célèbre Juif Errant. À cette époque-là, Victor Hugo n’avait pas publié Les Misérables et, par conséquent, je n’avais pas admiré la belle personnification de monseigneur Myriel, qui tant de larmes d’affection fit couler après. La vérité est que je connaissais l’histoire de plusieurs missionnaires dont les vertus honoraient le christianisme ; mais je trouvais toujours dans leur caractère une tache qui me faisait perdre, en partie, mon enthousiaste vénération envers eux. Je n’avais pu, donc, qu’admirer dans toute leur plénitude les personnages idéaux que j’ai mentionnés.

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Morgane nous propose sa traduction :

Après cette accolade, nous sommes remontés à cheval et nous avons poursuivis notre chemin en silence, car l’émotion nous troublait la voix. L’obscurité s’était faite plus dense, mais je voyais dans le curé, dont je ne connaissais toujours pas le visage, quelque chose de lumineux ; il est tellement évident que sympathie et admiration apprécient revêtir la personne agréable et admirée des attraits de la Divinité. J’allais me remémorant les éminents types d’idéaux du bon curé moderne, que je connaissais seulement dans les légendes, et auxquels ressemblaient mon compagnon de route, et je ne me souvenais que de deux avec qui il avait une étrange ressemblance. L’un était le vertueux « Vicaire du hameau », de Henri Zschokke, dont j’avais toujours lu le journal en pleurant, car le célèbre écrivain Suisse a su déposer en lui des torrents d’immenses tendresse et de douce résignation. L’autre était le «Père Gabriel », d’Eugène Sue, que ce fécond romancier a su rendre populaire dans le monde entier avec son fameux Juif Errant. À cette époque, Victor Hugo n’avait pas encore publié « Les misérables » et, par conséquent, je n’avais pas admiré la belle personnification de monseigneur Myriel, qui, par la suite, a fait verser tant de larmes d’affection. Il est vrai que je connaissais l’histoire de plusieurs missionnaires dont les vertus honoraient le christianisme ; mais je trouvais toujours dans leur caractère un défaut qui me faisait perdre en partie mon enthousiaste vénération envers eux. J’avais seulement pu, donc, admirer dans toute sa plénitude les personnages idéaux que j’ai mentionnés.

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