jeudi 17 novembre 2011

Version pour les étudiants de Licence 2 (à rendre pour 2 décembre)

À la demande de Sophia et d'Elsa – étudiantes de Licence 2 de l'université de Poitiers –, je publie une version d'entraînement. Que tous ceux qui le souhaitent participent, quel que soit leur niveau (n'oubliez pas que c'est en pratiquant que vous vous améliorerez ; la seule chose : il faut dans tous les cas donner le meilleur de ce que vous pouvez faire… c'est-à-dire prendre la peine d'ouvrir les dictionnaires pour vérifier le sens et l'orthographe des mots, une conjugaison, une grammaire, etc. Il ne s'agit pas de traduire pour traduire, mais de traduire pour progresser en espagnol ET en français).
Je rappelle le fonctionnement :
Vous m'envoyez votre travail par mail le jour fixé (en l'occurrence le 2 décembre) et je publie l'ensemble des versions le lendemain. Cela vous donne des points de comparaison et, le cas échéant (si j'ai un peu de temps), je participe à la correction…

Antonia Sierra, la mujer de Vargas, era veintiséis años menor que él. Al llegar a la cuarentena ya estaba muy gastada, casi no le quedaban dientes sanos en la boca y su aguerrido cuerpo de mulata se había deformado por el trabajo, los partos y los abortos; sin embargo aún conservaba la huella de su pasada arrogancia, una manera de caminar con la cabeza bien erguida y la cintura quebrada, un resabio de antigua belleza, un tremendo orgullo que paraba en seco cualquier intento de tenerle lástima. Apenas le alcanzaban las horas para cumplir su día, porque además de atender a sus hijos y ocuparse del huerto y las gallinas ganaba unos pesos cocinando el almuerzo de los policías, lavando ropa ajena y limpiando la escuela. A veces andaba con el cuerpo sembrado de magullones azules y aunque nadie preguntaba, toda Agua Santa sabía de las palizas propinadas por su marido. Sólo Riad Halabí y la Maestra Inés se atrevían a hacerle regalos discretos, buscando excusas para no ofenderla, algo de ropa, alimentos, cuadernos y vitaminas para sus niños.

Isabel Allende, El oro de Tomás Vargas

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