dimanche 19 avril 2009

Votre thème du week-end, Werber

En photo : HORMIGAS....... par maria........

Pour votre thème du week-end, un clin d'œil au clin d'œil.

Au bord du monde oriental existent des troupeaux d’animaux mille fois gigantesques. Les mythologies myrcénéennes les évoquent en termes poétiques. Ils sont pourtant au-delà de l’horreur. Je n’avais jusque-là jamais accordé beaucoup de crédit à ces histoires de monstres géants, gardiens des bords de la planète et vivant en troupeaux de cinq. Je pensais qu’il ne s’agissait que de sornettes destinées à des princesses vierges et naïves. Maintenant je sais qu’ILS existent vraiment. La destruction de la première expédition, c’était EUX. Les gaz qui ont empoisonné la cité termite, c’était EUX. L’incendie qui a ravagé Bel-o-Kan et tué ma mère, c’était EUX. EUX : les DOIGTS. Je voulais les ignorer. Mais désormais, je ne le peux plus. Partout dans les forêts, on détecte leur présence. Chaque jour, les rapports des éclaireuses confirment qu’ils s’approchent un peu plus de notre monde et qu’ils sont très dangereux. C’est pourquoi j’ai pris aujourd’hui la décision de convaincre les miens de lancer une croisade contre les DOIGTS. Ce sera une grande expédition armée visant à l’élimination de tous les DOIGTS de la planète.
Le message est si déconcertant qu’il leur faut quelques secondes pour l’assimiler. Les trois fourmis espionnes voulaient savoir. Eh bien maintenant, elles savent ! Une croisade contre les Doigts ! Il faut à tout prix avertir les autres. Si seulement elles pouvaient en apprendre un peu plus encore. De concert, elle retrempent leurs antennes.
Pour venir à bout de ces monstres, je prévois que cette croisade sera menée par vingt-trois légions d’infanterie d’assaut, quatorze légions d’artillerie lourde, (…)
Encore un bruit, cette fois plus de doute. De la terre sèche craque sous une griffe. Les trois instruses lèvent leurs appendices encore enduits d’informations secrètes. Tout a été trop facile. Elles sont tompées dans un piège. Elles sont convaincues qu’on ne leur a permis de pénétrer dans la bibliothèque chimique que pour mieux les démasquer.

Bernard Werber, Les Fourmis.

***

Brigitte nous propose sa traduction :

« En la frontera del mundo oriental, existen unos bandos de animales mil veces gigantescos. Las mitologías mirmeceanas las evocan en términos poéticos. Sin embargo, representan más que el espanto. Hasta entonces, nunca había otorgado mucho crédito a esas historias de monstruos gigantes, guardianes de las fronteras del planeta y que viven agrupados en bandos de cinco. Pensaba que sólo se trataba de estupideces dirigidas a unas princesas vírgenes e ingenuas. Ahora ya sé que ELLOS existen de verdad. La destrucción de la primera expedición, fueron ELLOS. Los gases que envenenaron la ciudad-termita, fueron ELLOS. El incendio que destruyó Bel-o-Kán y mató a mi madre, fueron ELLOS. ELLOS : los DEDOS. Quería ignorarlos. Pero, ahora ya no puedo. Por todas partes en los bosques, se detecta su presencia. Cada día, los informes de las exploradoras acreditan que se van acercando un poco más a nuestro mundo y que resultan muy peligrosos. Por eso tomé hoy la decisión de convencer a los míos para que lanzaran una cruzada en contra de los DEDOS. Ésta será la gran expedición militar destinada a la eliminación de todos los DEDOS del planeta. »
El mensaje es tan asombroso que tardan unos segundos en asimilarlo. Las tres hormigas espías querían saber. Pues ahora, ¡ ya saben ! Una cruzada en contra de los DEDOS ! Hay que avisar a los demás a toda costa. Ójala pudieran saber un poco más todavía. Con mutuo acuerdo vuelven a remojar sus antenas.
« Para acabar con esos monstruos, yo prevo que dicha cruzada será llevada por veintitrés legiones de infantería de asalto, catorce legiones de artillería pesada, (…) »
Otro ruido. Esta vez ya no cabe duda alguna. Tierra seca que cruje bajo el paso de una zarpa. Las tres intrusas levantan sus apéndices recién untados con informaciones secretas. Todo ha sido demasiado fácil. Han caído en una trampa. Están convencidas de que sólo las dejaron entrar a la biblioteca química para soprenderlas mejor.

12 commentaires:

Brigitte a dit…

En voilà une sacrée petite bestiole qui nous aura accompagné(e)s tout au long de cette année...
Elle aurait bien mérité, finalement, de devenir notre mascotte tradabordienne !
Faute de se balader à des heures indues sur le barillet d'un colt ...elle aurait pu trouver une place de choix sur l'ancre du navire de Tradabordo !
Après tout, si nous oublions la vilaine pas prêteuse de Monsieur De La Fontaine, la fourmi n'est-elle pas le symbole pas excellence de la petite ouvrière acharnée au travail et infatigable ?

Tradabordo a dit…

Personnellement, je trouve excellente l'idée de faire de la fourmi la moscotte du groupe. Pour tous les arguments que donne Brigitte… et bien d'autres.

Brigitte a dit…

Deux coquilles dans le texte :
1."myrmécéennes" au lieu de "myrcénéennes"
2."tombées" au lieu de "tompées" (avant dernière phrase)

Tradabordo a dit…

De la part d'Odile, à propos de la fourmi :
« Moi, la petite fourmi laborieuse, elle ne me plaît pas, je lui préfère l'abeille, tout aussi laborieuse d'ailleurs, il y a la salle-ruche qui va avec, et le miel, le texte produit après avoir butiné toutes sortes les sortes de fleurs que sont les mots. »

Tradabordo a dit…

Chère Odile,
Tes argument sont très valables, certes, mais d'une part l'abeille est et vraiment trop "politiquement correcte" pour évoquer le travail… (on en a assez des héroïnes belles et parfaites sous tous rapports, non ?) là où la fourmi n'a pas toujours bonne presse… et d'autre part, elle ne fait pas partie de l'histoire tradabordienne. Je sens que le débat va être rude…

Brigitte a dit…

Tout à fait d'accord avec toi, Caroline !
Le choix de LA FOURMI n'est pas le fruit du hasard, mais il est bel et bien en prise directe avec notre univers tradabordien car il évoque des "souvenirs de traduction" (pour celles qui ont traduit ces textes)
Par ailleurs, la fourmi, en dehors de ses qualités d'ouvrière travaille souvent dans l'ombre, la discrétion, le silence...et puis Tradabordo n'est-il pas en soi "une fourmillière" de talents cachés (?!!!)
Et puis enfin, j'imagine très bien comme logo une petite fourmi rigolote (parce qu'on travaille aussi dans la joie et la bonne humeur en H 118),une fourmi à la manière de Gotlieb, le célèbre dessinateur de B.D.ou encore "une fourmi de dix-huit mètres avec un chapeau sur la tête...Ca n'existe pas ? Et pourquoi pas ?!"
Allez, Tradabordiens et Tradabordiennes, à vos planches à dessin !!!

Tradabordo a dit…

Et puis comme ça, on pourra dire : cette fourmi, elle est aussi noire que l'âme du traducteur, ce voleur, ce "détourneur" (pourquoi pas ?, ce pervertisseur de textes ;)))))

jacqueline a dit…

Pas plus qu'Odile, je n'aime beaucoup la fourmi -pas prêteuse- et l'abeille-trop laborieuse- ne m'emballe pas non plus ; je propose donc le chien, pas les monstruosités de Caroline, non, le tout petit toutou qu'on a laissé les pattes dans l'escalier mécanique, au coin d'une traduction, vous voyez ce que je veux dire…le chien, c'est la fidélité (du traducteur), la sécurité de la niche (écologique), l'amour (des mots). Trop gentil? Alors, je vous propose le bélier (sanglouton) fonceur et dynamique.
Et pourquoi pas un sondage : 1 : fourmi 2-petit chien(ne) 3-bélier.
Qu'en dis-tu Caroline?

Laure L a dit…

Pourquoi une fourmi noire, Caroline? Et les fourmis rouges, celles qui piquent alors? Rouge comme passion(des mots) et vivacité(de l'esprit).On fait un sondage pour ça aussi? La fourmi mascotte de tradabordo?

Brigitte a dit…

Je propose de faire d'abord un sondage pour savoir s'il faut faire un sondage !
Qu'en pensez-vous ?

Laure a dit…

Va pour un sondage pour savoir s'il faut un sondage!

Brigitte a dit…

On ne va plus s'en sortir avec cette histoire de fourmi - au fait : noire, rouge, rousse jaune...on ne sait plsu finalement...et pourquoi pas arc-en-ciel, ce serait plus gai et rigolo ? -
Je crois que j'ai encore perdu une bonne occasion de me taire,moi...La prochaine fois, c'est promis, je ne chercherai plus "la petite bête" !!!