vendredi 25 décembre 2009

Exercice de version, 35

Empiezo con mi relación. Me llamo Miguel Salazar, y soy hijo de un boticario de un pueblo de la Mancha. He estudiado la carrera de Farmacia con muy buenas notas. No considero esto como una gran cosa, pero así es. Antes de terminarla, murió mi padre en la aldea. La familia tuvo que vender la botica. No había en la casa dinero guardado y me faltaban meses para licenciarme.
Por lo que se dice entre los conocidos del lugar, mi madre, muy bondadosa, tiene pocas condiciones de administración y de ahorro. Gasta todo lo que puede con sus hijos.
La familia había acariciado siempre el proyecto de que yo sustituyera a mi padre, pero no lo pudo conseguir. La titular quedó vacante antes que concluyera yo la licenciatura. Se intentó, por los amigos, una prórroga en la provisión del cargo hasta que me encontrara en condiciones de solicitarlo. Las esperanzas resultaron fallidas, y se nombró a otro farmacéutico en la aldea.
Ya abandonado el proyecto, decidí quedarme en Madrid. Pensé que quizá fuera mejor. En el pueblo me hubiera achabacanado y hubiera hecho, probablemente, una vida demasiado mecánica y ramplona.
Estuve en una farmacia del Centro, con muy poco sueldo; después pasé de regente a una botica popular de la calle Ancha de San Bernardo, en donde ganaba cien duros al mes.
La dueña de esta farmacia, doña Margarita, para los amigos doña Márgara, era viuda de un tipo algo excéntrico, que se había distinguido como persona importante en el partido republicano federal y como aficionado a las corridas de toros.

Pío Baroja, Susana y los cazadores de moscas

***

Marie G. nous propose sa traduction :

Je commence mon récit. Je m'appelle Miguel Salazar et je suis le fils d'un pharmacien d'un village de la Mancha. J'ai fait des études de Pharmacie et j'ai obtenu de bonnes notes. Je n'estime pas que cela vaut grand chose, mais telle est ma situation. Avant de terminer mon cursus, mon père mourut au village. Ma famille dut vendre la pharmacie. À la maison, on n'avait pas épargné d'argent et il me restait quelques mois pour obtenir ma licence. Selon ce qui dit parmi les connaissances du village, ma mère, très généreuse, possède peu de notions quant à l'administration et l'économie d'un foyer. Elle dépense tout ce qu'elle peut avec ses enfants. La famille avait toujours nourri le projet que je remplace mon père mais je n'ai pas pu y parvenir. Le poste de titulaire resta vacant avant que je puisse finir ma licence. On essaya, avec l'aide de mes amis, de prolonger le poste à pourvoir jusqu'à ce que je remplisse les conditions pour en faire la demande. L'attente s'avéra un échec et on nomma un autre pharmacien dans le village. Après avoir abandonné le projet, je décidai de rester à Madrid. Je pensais que c'était peut-être la meilleure solution. Au village, on m'aurait rendu rustre et j'aurais probablement eu une vie trop routinière et vulgaire.
J'ai travaillé dans une pharmacie, dans le Centre, avec un salaire très bas; ensuite, je suis devenu gérant d'une pharmacie populaire dans la rue Ancha du quartier San Bernardo, où je gagnais cent sous tous les mois. La propriétaire de cette pharmacie, doña Margarita, dona Margara pour les intimes, était veuve d'un type quelque peu excentrique, qui s'était fait remarquer en tant que personne importante du parti républicain fédéral et en tant que passionné de corridas.

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