dimanche 20 mars 2011

Entraînement test de juin, 12

45 minutes :

Cuando nací, el mundo era un sitio ordenado, un cosmos serio y meticuloso en el cual los errores -las guerras, el dolor, el miedo- no eran más que lamentables excepciones debidas a la impericia. Mis padres, y los padres de mis padres, creían que la humanidad progresaba linealmente, desde el horror de la edad de las cavernas, hasta la brillantez del futuro, como si la historia no fuese más que un cable tendido entre dos postes de luz o, para utilizar la metáfora que mejor define al siglo xix, como una vía férrea que une, al fin, dos poblados remotos. En medio de este escenario, nacer era poco más que un trámite. A partir de ahí, la severa educación que se nos impartía bastaba para modelarnos para hacernos hombres de bien y para asegurar nuestro porvenir... Los valores que se nos enseñaban entonces eran muy simples: disciplina, austeridad, nacionalismo. ¡Esta empresa parecía tan hermosa y, a la vez, tan simple! Si la regla del mundo era el progreso, las existencias individuales debían plegarse al mismo esquema. ¿Por qué algo habría de fallar? Si se planeaba con suficiente cuidado la formación de un niño, si se le proporcionaban las herramientas que asegurasen su desarrollo, su crecimiento físico y espiritual, y si se forjaba su carácter como si fuese, en efecto, una lámina de bronce sobre el yunque de la moral, poco a poco la sociedad podría deshacerse de los locos, los criminales y los mendigos, asegurándose una comunidad de hombres honrados, ricos, alegres y piadosos.

Jorge Volpi, En busca de Klingsor

***

Benoît nous propose sa traduction :

À ma naissance, le monde était un endroit ordonné, un cosmos sérieux et méticuleux dans lequel les erreurs –les guerres, la souffrance, la peur- n’étaient autres que de regrettables exceptions dues à l’incompétence. Mes parents et les parents de mes parents, croyaient que l’humanité progressait linéairement depuis l’horreur de l’âge des cavernes jusqu’à la splendeur du futur, comme si l’histoire n’était ni plus ni moins qu’un câble tendu entre deux réverbères ou, pour reprendre la métaphore qui définit le mieux le XIX siècle, comme une voie ferrée qui relie, au final, deux villages éloignés l’un de l’autre. Au milieu de ce décor, naître n’était guère plus qu’une formalité. À partir de là, la sévère éducation qu’on nous donnait suffisait à nous modeler pour faire de nous des hommes de bien et à assurer notre avenir… Les valeurs qu’on nous inculquait alors étaient fort simples : discipline, austérité, nationalisme. Cette entreprise semblait si belle et à la fois si aisée ! Si la norme de ce monde était le progrès, les existences humaines devaient se calquer sur le même schéma. Pourquoi serait – ce voué à l’échec ? Si on planifiait avec une attention suffisante la formation de l’enfant, si on mettait à sa disposition les outils qui assureraient son développement, sa croissance physique et spirituelle, et si on forgeait son caractère comme si il s’agissait d’une feuille de bronze sur l’enclume de la morale, petit à petit, la société pourrait se défaire des fous, des criminels, des mendiants, s’assurant ainsi une communauté d’hommes honnêtes, riches, heureux, et pieux.

***

Annabelle nous propose sa traduction :

Quand je suis né, le monde était un endroit ordonné, un cosmos sérieux et méticuleux dans lequel les erreurs –les guerres, la douleur, la peur– n'étaient que de malheureuses exceptions dues à la nécessité. Mes parents, et les parents de mes parents, croyaient que l'humanité progressait linéairement, depuis l'horreur de l'âge des cavernes, jusqu'à l'éclat du futur, comme si l'histoire n'était qu'un câble tendu entre deux points lumineux ou, pour utiliser la métaphore qui définit le mieux le XIXe siècle, comme une voie ferrée qui unit, à la fin, deux villages disparus. Au milieu de ce décor, naître n'était pas si aisé. À partir de là, l'éducation sévère qu'on nous imposait suffisait à nous modeler pour faire de nous des hommes de bien et pour assurer notre avenir... Les valeurs qu'on nous enseignait alors étaient très simples : discipline, austérité, nationalisme. Cette entreprise paressait si belle et, à la fois, si simple ! Si la loi du monde était le progrès, les existences individuelles devaient se soumettre au même schéma. Pourquoi y aurait-il une faille? Si on planifiait avec suffisamment d'attention la formation d'un enfant, si on lui procurait les outils qui assureraient son développement, sa croissance physique et spirituelle, et si son caractère se forgeait comme s'il était, en fait, une lame de bronze dans l'étau de la morale, la société pourrait peu à peu se défaire des fous, des criminels et des mendiants, s'assurant une communauté d'hommes d'honneur, riches, joyeux et pieux.

***

Léa nous propose sa traduction :

Quand je suis né, le monde était un endroit ordonné, un cosmos sérieux et méticuleux dans le quel les erreurs- les guerres, la douleur, la peur- n’étaient que de lamentables exceptions dues au désir d’empire. Mes parents, et les parents de mes parents croyaient que l’humanité progressait de façon linéaire, depuis l’horreur de l’âge des cavernes, jusqu’à la brillance du futur, comme si l’histoire n’était qu’un câble tendu entre deux points de lumière ou, pour utiliser la métaphore qui définit le mieux le 19ème siècle, comme une voie ferrée qui unit, finalement deux peuples déchus. Au milieu de ce scénario, naître n’était guère plus qu’un cauchemar. A partir de là, la sévère éducation que l’on recevait suffisait à nous modeler pour faire de nous des hommes de bien et pour assurer notre avenir… Les valeurs qu’ils nous enseignaient alors, étaient très simples : discipline, austérité, nationalisme. Cette entreprise semblait si belle et, à la fois, si simple ! Si la règle du monde était le progrès, les existences individuelles devaient se plier au même schéma. Pourquoi quelque chose devrait échouer ? Si l’on planifiait avec suffisamment de soin la formation d’un enfant, si on lui fournissait les outils qui assureraient son développement, sa croissance physique et spirituelle, et si on forgeait son caractère comme si c’était, en effet, une lame de bronze sur le critère de la morale, peu à peu la société pourrait se défaire des fous, des criminels et des mendiants, s’assurant une communauté d’hommes honorés, riches, heureux et pieux.

***

Bruno nous propose sa traduction :

Quand je suis né, le monde était un endroit ordonné, un cosmos sérieux et méticuleux où les erreurs -les guerres, la douleur, la peur- n'étaient que de lamentables exceptions dues à l'impéritie. Mes parents, et les parents de mes parents, croyaient que l'humanité progressait de manière linéaire, depuis l'horreur de l'âge des cavernes, jusqu'à la brillance du futur, comme si l'histoire ne fût qu'un cable tendu entre deux poteaux électriques ou, pour utiliser la métaphore qui définit mieux le XIXème siècle, comme une voie ferrée qui unit, au final, deux villages lointains. Au milieu de cette scène, naître était un peu plus qu'une formalité. A partir de là, la sévère éducation qu'on nous imposait, suffisait à nous modeler pour faire de nous des hommes de bien et à assurer notre avenir... Les valeurs qu'on nous enseignait alors étaient très simples: discipline, austérité, nationalisme. Cette entreprise paraissait si belle et à la fois, si simple! Si la règle du monde était le progrès, les existences individuelles devaient se plier au même schéma. Pourquoi quelque chose devrait échouer? Si la formation d'un enfant se planifiait avec une attention suffisante, si on lui fournissait les bases qui assureraient son développement, sa croissance physique et spirituelle, et si son caractère se forgeait, comme si ce fût, en effet, une barre de bronze sur l'enclume de la morale, peu à peu la société pourrait se défaire des fous, des criminels, des mendiants, en s'assurant une communauté d'hommes honnêtes, riches, heureux et pieux.

***

Mélissa nous propose sa traduction :

Quand je suis né, le monde était un endroit ordonné, un cosmos sérieux et méticuleux dans lequel les erreurs – les guerres, la douleur, la peur – n’étaient que de lamentables exceptions dues à la malchance. Mes parents, et les parents de mes parents, croyaient que l’humanité progressait linéairement, depuis l’horreur de l’âge des cavernes, jusqu’à la brillance du futur, comme si l’histoire n’était qu’un câble tendu entre deux poteaux de lumière ou, pour utiliser la métaphore qui définit le mieux le XIXème siècle, comme une voie ferrée qui unit, en fin de compte, deux peuples éloignés. Au milieu de ce scénario, naître était presque un exploit. A partir de là, l’éducation sévère qu’on nous imposait suffisait à nous modeler pour faire de nous des hommes bons et pour assurer notre avenir… Les valeurs qu’on nous inculquait alors étaient très simples : discipline, austérité, nationalisme. Cette entreprise semblait si belle et, à la fois, si simple ! Si la règle du monde état le progrès, les existences individuelles devaient se plier selon le même schéma. Pourquoi quelque chose devait échouer ? Si on planifiait avec suffisamment de soin l’éducation d’un enfant, si on lui fournissait les outils qui assureraient son développement, sa croissance physique et spirituelle, et si son caractère se forgeait comme s’il était, en effet, une lame de bronze sur le jonc de la morale, peu à peu la société pourrait se défaire des fous, des criminels et des mendiants, en s’assurant une communauté d’hommes honnêtes, riches, joyeux et pieux.

***

Virginie nous propose sa traduction :


Quand je suis né, le monde était un endroit ordonné, un cosmos sérieux et méticuleux dans lequel les erreurs – les guerres, la douleur, la peur – n'étaient rien que des lamentables exceptions dues à l'inexpérience. Mes parents, et les parents de mes parents, croyaient que l'humanité progressait de façon linéaire, depuis l'horreur de l'âge des cavernes, juqu'à l'éclat du futur, comme si l'histoire n'avait été qu'un cable tendu entre deux poteaux lumineux ou, pour utiliser la métaphore que définit le mieux le XIXème siècle, comme une voie de chemin de fer qui relie, enfin, deux villages éloignés. Au sein de ce cadre, le fait de naître n'était pas beaucoup plus qu'une formalité. À partir de là, la sévère éducation qu'on nous donnait suffisait à nous modeler pour faire de nous des hommes de bien et pour assurer notre avenir... Les valeurs qu'on nous enseignait alors étaient très simples : discipline, austérité, nacionalisme. Cette entreprise paraissait si belle et, à la fois, si simple ! Si la règle du monde était le progrès, les existences individuelles devaient se plier au même schéma. Pourquoi quelque chose devrait échouer ? Si on planifiait avec une attention suffisante la formation d'un enfant, si on lui procurait les outils nécessaires qui assureraient son développement, sa croissance physique et spirituelle, et si on forgeait son caractère comme s'il s'agissait, en effet, d'une lame de bronze sur l'enclume de la morale, la société pourrait peu à peu se débarrasser des fous, des criminels et des mendiants, s'assurant une communauté d'hommes honnêtes, riches, joyeux et pieux.

***

Pauline nous propose sa traduction :

Lorsque je naquis, le monde était une place organisée, un cosmos sérieux et méticuleux dans lequel les erreurs -les guerres, la douleur, la peur- n'étaient que de lamentables exceptions dues à l'inexpérience. Mes parents, et les parents de mes parents, croyaient que l'humanité progressait de façon linéaire, depuis l'horreur de l'âge des cavernes, jusqu'à l'éclat du futur, comme si l'histoire n'était qu'un câble tendu entre deux poteaux de lumière ou, pour utiliser la métaphore qui définit le mieux le XIXe siècle, comme une voie ferrée qui unit, enfin, deux peuples éloignés. Dans ce cadre, naître était un peu plus qu'une formalité. À partir de là, la sévère éducation qu'on nous donnait suffisait à nous modeler pour faire de nous des hommes de bien et pour assurer notre avenir... Les valeurs qu'on nous enseignait alors étaient très simples: discipline, austérité, nationalisme. Cette entreprise semblait si jolie, et, à la fois, si simple! Si la règle du monde était le progrès, les existences individuelles devaient se plier au même schéma. Pourquoi quelque chose devrait échouer? Si on planifiait avec suffisamment de soin la formation d'un enfant, si on lui fournissait les outils qui assureraient son développement, sa croissance physique et spirituelle, si on forgeait son caractère comme s'il était, en effet, une plaque de bronze sur l'enclume de la morale, peu à peu la société pourrait se défaire des fous, des criminels, et des mendiants, en s'assurant une communauté d'hommes honnêtes, riches et pieux.

Aucun commentaire: