jeudi 24 mars 2011

Entraînement test de juin, 15

Chers étudiants du Master 1,

J'ai été très occupée ces derniers jours et je n'ai donc pas pu publier vos entraînements quotidiens ni vos dernières traductions. Je me mets à jour…

60 minutes :

Pepa se encogió de hombros. Modolell estaba irritado y compungido. Paseaba su alta estatura de príncipe rubio por el salón, llevándose de vez en cuando sus manos largas y casi transparentes a la melena rubia y sedosa, como si el oro hubiera conseguido la perfección líquida del mercurio. Cada vez que Modolell entraba en una estancia, fuera la que fuera, fuera donde fuera, todas las miradas inicialmente iban hacia él. Primero hacia su cabeza de arcángel rubio y luego hacia aquella espléndida figura de príncipe gimnásticamente articulado, hacia la presentida tensión de sus músculos de atleta griego bajo las anchuras de un muy bien seleccionado vestuario de Giorgio Armani. Estar junto a él significa recibir el efluvio de una criatura privilegiada, y puedo decirlo con el conocimiento que me dan largas sesiones de discusión y trabajo conjunto sobre cómo solucionar la ar
quitectura de interiores de más de 10 obras, aunque quizá recuerdo con mayor intensidad la primera colaboración que dio lugar a mi trabajo más celebrado: la decoración de un salón de té en Ibiza, una maravillosa, loca y libre obra en la que conseguí establecer la integración perfecta entre el interior y el exterior, cobijados ambos por una cúpula de cristal a manera de lucernario pálidamente tricolor. Del cuerpo de Modolell salía una energía aromática, y cuando me miraba no podía resistir la ambigua oferta de aquellos ojos entre el azul y el gris, azul de mar griego, gris brillante de mal encapotado atardecer de victoria naval.
—¿Hubieran imaginado alguna vez el final de Carlota sus padres? Un final tan cruel.

Muerta en el agua, como Ofelia. "...Y entonces se despiertan las sirenas y nos ahogamos", recordaba un fragmento de Elliot que siempre me hacía estremecer.

—Un crimen, señor Ventós, un crimen.

Manuel Vázquez Montalbán, Cuarteto

***

Annabelle nous propose sa traduction :

Pepa tourna le dos. Modolell était irrité et ému. Il promenait sa grande stature de prince blond dans tout le salon, passant de temps à autre ses longues mains presque transparentes dans sa chevelure blonde et soyeuse, comme si l'or avait obtenu la perfection liquide du mercure. Chaque fois que Modolell entrait dans une pièce, quelle qu'elle soit, où que ce soit, tous les regards se tournaient aussitôt vers lui. D'abord vers sa tête d'archange blond et ensuite vers cette splendide silhouette de prince à l'allure de gymnaste, vers la tension de ses muscles d'athlète grec qui se devinait sous la coupe d'une garde-robe très bien choisie de Giorgio Armani. Être près de lui signifiait recevoir les effluves d'une créature privilégiée, et je peux le dire avec la connaissance que me donnent de longues séances de discussion et de travail conjoint sur comment trouver l'architecture intérieure de plus de 10 ouvrages, même si je me rappelle peut-être avec plus d'intensité la première collaboration qui donna lieu à mon travail le plus reconnu : la décoration d'un salon de thé à Ibiza, une merveille, une œuvre folle et libre dans laquelle j'ai réussi à établir l'intégration parfaite de l'intérieur avec l'extérieur, les deux réunis par une coupole de verre à la manière d'une lanterne pâle et tricolore. Une énergie aromatique sortait du corps de Modolell, et quand il me regardait je ne pouvais pas résister à l'offrande ambiguë de ces yeux entre le bleu et le gris, bleu de mer grecque, gris brillant de soirée un peu couverte de victoire navale .
– Est-ce que les parents de Carlota auraient pu imaginer sa fin?
Une fin si cruelle.
Morte dans l'eau, comme Ophélie. « … Et alors les sirènes se réveillent et nous nous noyons », rappelait un extrait d'Elliot qui me faisait toujours frissonner.
–Un crime, Monsieur Ventós, un crime.

***

Benoît nous propose sa traduction :

Pepa haussa les épaules. Modolell était à la fois irrité et consterné. Il promenait sa grande stature de prince blond à travers le salon, passant de temps à autre ses grandes mains presque transparentes dans sa tignasse blonde et soyeuse, comme si l'or avait atteint la perfection liquide du mercure. Chaque fois que Modolell entrait dans une pièce, quelle qu'elle soit, où qu'elle soit, tout les regards se tournaient directement vers lui. D'abord vers sa tête d'archange blond et ensuite vers cette splendide silhouette digne de celle d'un gymnaste, vers la tension devinable de ses muscles d'athlète grec, sous la largeur d'un costume fort bien choisi de chez Giorgio Armani. Être à ses cotés, signifiait recevoir l'effluve d'une créature privilégiée, et je peux le dire grâce à la connaissance ue m'apportent ces longues séances passées à discuter et à travailler ensemble sur comment résoudre l'architecture de de l'intérieur de plus de dix chantiers, même si, peut-être, je me souviens avec une plus grande intensité notre première collaboration qui avait donné lieu à mon travail le plus célébré : la décoration d'un salon de thé à Ibiza, une merveille, une œuvre folle et libre dans laquelle j'ai réussi à créer l'union parfaite entre l'intérieur et l'extérieur, tout deux abrités par une coupole de verre, à la manière des lucarnes, d'un pâle tricolore. Il émanait de du corps de Modolell une énergie aromatique, et quand il me regardait, je ne pouvais résister à l'appel ambigu de ces yeux d'une couleur entre le bleu et le gris, le bleu d'une mer grecque, le gris brillant d'un coucher de soleil très couvert un jour de victoire naval.
-Vos parents auraient-ils imaginé une seule seconde comment finirait Carlota ?
Une fin si cruel.
Morte dans l'eau, comme Ofelia. « ... alors se réveillent les sirènes et nous nous noyons », je me rappelais un extrait d'Elliot qui me faisait toujours frémir.
-Un crime, Monsieur Ventos, un crime.

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