jeudi 15 décembre 2011

Version de L2 (à rendre pour le 15 décembre)

Todo cambió cuando ella apareció. Mi mirada acci­dental absorbió primero, sin prestarle demasiada aten­ción, la luz encendida en el apartamento frente al mío. Luego me fijé en que las cortinas estaban abiertas. Finalmente, observé el paso distraído de la persona que ocupaba el flat de enfrente. Me dije, distraído yo también:, -Es una mujer., Olvidé la novedad. Ese apartamento llevaba años deshabitado. Yo cumplía mis horarios de trabajo. Luego iba al teatro. Y sólo al regresar, hacia las once de la noche, a mi casa, notaba el brillo nocturno de la ventana vecina. Como "vecina" era la mujer que se movía dentro de las habitaciones opuestas a las mías, apareciendo y desapareciendo de acuerdo con sus hábitos personales. Empezó a interesarme. La miraba siempre de le­jos, moviéndose, arreglando la cama, sacudiendo los muebles, sentada frente a la televisión y paseándose en silencio, con la cabeza baja, de una pared a la opues­ta. Todo esto sólo a partir de las once de la noche cuando yo terminaba mi jornada teatral, o a partir de las siete cuando regresaba de la oficina., De día, cuando me iba a la oficina, las cortinas de enfrente estaban cerradas, pero de noche, al regre­sar, siempre las encontraba abiertas. Esperé, de manera involuntaria, que la mujer se acercara a la ventana para verla mejor. Era natural -me dije- que a las once de la noche se atareara en los afanes finales del día antes de apagar las luces e irse a dormir.

Carlos Fuentes, Inquieta compañía

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Estelle nous propose sa traduction :

Tout changea quand elle apparut. Mon regard inattendu absorba en premier, sans lui prêter trop attention, la lumière allumée dans l’appartement en vis à vis du mien. Ensuite, je remarquai que les rideaux étaient ouverts. Finalement, j’observai le pas distrayant de la personne qui occupait le flat d’en face. Je me dis, étant distrait moi aussi :

- C’est une femme.

J’oubliai la nouveauté. Cet appartement était resté inhabité plusieurs années. Moi, j’exécutais mes horaires de travail. Après, j’allais au théâtre. Et seulement à mon retour, vers onze heures du soir, chez moi, je notais l’éclat nocturne de la fenêtre voisine. Etant donné que « la voisine » était la femme qui bougeait à l’intérieur des pièces opposées aux miennes, apparaissant et disparaissant en accord avec ses habitudes personnelles. Elle commença à m’intéresser. Je la regardais toujours de loin, se déplaçant, arrangeant son lit, déménageant ses meubles, assise face à la télévision, se promenant en silence, avec la tête baissée, d’un mur à l’autre. Tout cela seulement à partir de onze heures du soir quand moi, je finissais ma journée théâtrale, ou à partir de sept heures quand je rentrais du bureau.

Le jour, quand j’allais au bureau, les rideaux d’en face étaient tirés, mais le soir, à mon retour, je les trouvais toujours ouverts. J’espérai, involontairement, que la femme s’approcherait à la fenêtre pour mieux la voir. C’était naturel – je me dis-- qu’à onze heures du soir elle s’affairerait aux dernières tâches du jour avant d’éteindre la lumière et d’aller dormir.


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Justine nous propose sa traduction :

Tout changea lorsqu'elle apparut. Mon regard involontaire absorba dans un premier temps, sans trop y prêter attention, la lumière allumée dans l'appartement en face du mien. Ensuite, je remarquai que les rideaux étaient ouverts. Finalement, j'observai la démarche distraite de la personne qui occupait le flat d'en face. Je me disai,distrait moi-même:
- C'est une femme.
J'oubliai ce changement.Cet appartement était inhabité depuis des années. J'accomplissais ma journée de travail. Ensuite j'allais au théâtre. Et ce n'est qu' en rentrant, vers vingt-trois heures, chez moi, que je remarquai l'éclat nocturne provenant de la fenêtre voisine.Le terme "voisine" désignant la femme qui se déplaçait dans les pièces opposées aux miennes, apparaissant et disparaissant conformément à ses habitudes personnelles.Elle commença à m'intéresser. Je la regardais toujours de loin: bouger, faire son lit, épousseter les meubles, assise devant la télé,ou marcher de long en large, en silence, la tête baissée. Tout cela seulement à partir de vingt-trois heures,quand je terminais ma journée théâtrale, ou à partir de dix-neuf heures quand je rentrais du bureau. La journée, quand je partais au bureau, les rideaux d'en face étaient fermés, mais la nuit, quand je rentrais, je les trouvais toujours ouverts. Inconsciemment, j'espérai que la femme s'approchât de la fenêtre pour pouvoir mieux la voir. Il était naturel -pensai-je- qu'à vingt-trois heures, elle s'affairât au labeur de la fin du jour, avant d'êteindre les lumières et d'aller dormir.

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Sophia nous propose sa traduction :

Tout changea lorsqu’elle apparut. Mes yeux qui regardaient accidentellement absorbèrent d’abord, sans lui prêter trop d’attention, la lumière allumée dans l’appartement en face du mien. Après je m’aperçus que les rideaux étaient ouverts. Finalement, j’observai les pas distraits de la personne qui occupait l’appart en face. Je me dis, alors que j’étais moi-même distrait :
« C’est une femme. »
J’oubliai la nouveauté. Cet appartement était inhabité depuis des années. Je finissais avec mes horaires de travail. Ensuite, j’allais au théâtre. Et uniquement lorsque je rentrais à la maison, vers vingt-trois heures, je prêtais attention à la lumière nocturne de la fenêtre voisine. La « voisine » était la femme qui bougeait devant les pièces opposées aux miennes, apparaissant et disparaissant en fonction de ses habitudes personnelles.Elle commença à m’intéresser. Je la regardai toujours de loin, bouger, faisant le lit, nettoyant la poussière des meubles, assise devant la télévision et se promenant en silence, la tête basse, d’un mur au mur opposé. Tout cela à partir de vingt-trois heure quand, je finissais ma journée au théâtre, ou à partir de dix-neuf heure lorsque je rentrai du bureau.
La journée, quand j’allais au bureau, les rideaux en face étaient fermés, mais la nuit, lorsque je rentrais, je les trouvais toujours ouverts. J’attendais, de manière involontaire, que la femme s’approche de la fenêtre pour la voir mieux. C’était normal, me dis-je, que à vingt-trois heure elle soit débordée par les corvées de fin de journée avant d’éteindre la lumière et d’aller se coucher.

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