vendredi 27 novembre 2009

Exercice de version, 10

En los años cincuenta de nuestro siglo vivía en la localidad de San Ubaldo de Bassora provincia de Barcelona un hombre muy rico llamado Augusto Aixelà de Colbattó. Era el último descendiente de una antigua estirpe de terratenientes, cuya laboriosidad, sensatez y tesón habían hecho posible que un apellido noble y una fortuna considerable llegasen hasta él, para extinguirse previsiblemente a su muerte, ya que en las fechas en que se inicia este relato y aunque su edad corría parejas con el siglo, permanecía soltero. El grueso de su fortuna provenía de una finca de casi 300 hectáreas, situada a caballo entre los términos municipales de San Ubaldo más tarde asimilado al de la ciudad de Bassora y de Santa Gertrudis de Colbattó, de donde provenía una de las ramas del tronco familiar; en dicha finca, conocida en todo el contorno por el apelativo de "casa Aixelà", se asentaba la vivienda ancestral de esta ilustre familia; el resto de la finca estaba dedicado a la explotación forestal y a tierras de sembradura donde crecían la avena y la alfalfa, aunque, en los años inmediatamente posteriores a la guerra civil, una parte de aquéllas había sido reconvertida en viñedos, de los cuales se obtenía un vino de muy baja calidad, áspero y cabezón, que se vendía a granel en las bodegas de Bassora para consumo de la clase trabajadora. Una tarde de verano, bajo un sol terrible, por la cuesta que conducía a la finca subía resoplando una monjita.

Eduardo Mendoza, El años del diluvio

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Auréba nous propose sa traduction :

Dans les années cinquante de notre siècle vivait dans une localité de San Ubaldo de Bessora province de Barcelone un homme très riche nommé Augusto Aixelà de Colbattó. C’était le dernier descendant d’une vieille lignée de propriétaires terriens, dont le labeur, le bon sens et la ténacité avaient rendu possible qu’un nom de famille noble et une fortune considérable arrivent jusqu’à lui pour s´éteindre de façon prévisible à sa mort, étant donné qu’au moment où débute ce récit et bien que son âge s’approchait presque du siècle, il restait célibataire. Le gros de sa fortune provenait d’une propriété de presque 300 hectares, située à cheval entre les frontières municipales de San Ubaldo assimilée plus tard à la frontière de la ville de Bassora et de Santa Gertrudis de Colbattó, d’où provenait l’une des branches du tronc familial; dans cette propriété, connue tout autour sous l’appellatif « casa Aixelà », s’établissait la demeure ancestrale de cette famille illustre; le reste de la propriété était consacré à l’exploitation forestière et à des terres de semis pour le pain, où poussaient l’avoine et la luzerne, même si, pendant les années immédiatement postérieures à la guerre civile, une partie de celles-ci avait été retransformée en vignobles, desquels on obtenait un vin de très basse qualité, âpre et qui montait à la tête, que l’on vendait à foison dans les mariages de Bassora pour être consommé par la classe travailleuse. Un après-midi d’été, sous un soleil terrible, sur la pente qui menait à la propriété, en soufflant, une petite nonne montait.

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Sonita nous propose sa traduction :

Dans les années cinquante de notre siècle vivait dans la localité de San Ubaldo de Bassora, province de Barcelone, un homme très riche du nom d’Augusto Aixelà de Colbattó. Il était le dernier descendant d’une ancienne lignée de propriétaires terriens, dont le travail, le bon sens et la persévérance avaient rendu possible qu’un nom noble et une fortune considérable arrivèrent jusqu’à lui, pour s’éteindre vraisemblablement à sa mort, puisqu’à la date où commence ce récit et bien que son âge allait de la main avec le siècle, il demeurait célibataire. Le gros de sa fortune provenait d’une propriété de presque 300 hectares, située à cheval entre les termes municipaux de San Ubaldo plus tard assimilé à la ville de Bassora et de Santa Gertrudis de Colbattó, d’où était originaire l’une des branches de l’arbre familial ; dans cette propriété, connue dans tous les environs comme « casa Aixelá », était établie la résidence ancestrale de cette illustre famille ; le reste de la propriété se dédiait à l’exploitation forestière et aux terres d’ensemencement où poussaient l’avoine et la luzerne, bien que dans les années qui ont immédiatement suivi la guerre civile, une partie de ces terres avait été reconvertie en vignobles, desquelles on obtenait un vin de mauvaise qualité, âpre et capiteux, qui se vendait au litre dans les caves de Bassora pour la consommation de la classe ouvrière. Une après-midi d’été, sous un soleil terrible, sur la côte qui menait à la propriété montait en soufflant une petite nonne.

3 commentaires:

Sonita a dit…

je me suis emmêlée les pinceaux avec les numéros des mini versions!Pardon!
Caroline, le texte que tu as publié ici c'est ma proposition de traduction pour le texte de Laforet.

Tradabordo a dit…

Sonita, ça y est… j'ai fait le changement. Laforet est à sa place…

Sonita a dit…

Merci Caroline!