vendredi 20 novembre 2009

Exercice d'écriture

Pour aujourd'hui, le sujet était : « Dialogue avec ma mère ».

Amélie :

La porte claque. Le sac valse dans l’entrée. Les pas nonchalants se rapprochent.
« Lut, M’man.
— Bonjour mon grand, tu as passé une bonne journée ?
— …
— Hé oh, je te parle, tu pourrais répondre gentiment au lieu de filer dans la cuisine !
— J’crève la dalle, pas de ma faute si c’est dégueu la bouffe au bahut.
— Je sais bien, mais ce n’est pas non plus une raison pour te gaver de sucreries à 18h, alors qu’on mange dans une heure. Si tout le monde faisait comme toi, je serais obligée d’aller faire les courses tous les deux jours, au rythme où tu vides les placards ! À ce propos, j’aimerais vraiment que tu cesses de ranger des emballages vides : comment tu veux que je sache ce qui manque, après ! Quand tu termines une boîte, tu sais où se trouve la poubelle, donc tu lèves tes fesses du canapé, tu avances un pied, puis l’autre, et comme ça jusqu’au cellier où tu jettes le carton… C’est quand même pas sorcier, et ça te fera faire un peu d’exercice !
— Ça va, à peine arrivé, tu me saoules déjà… La gueule de l’ambiance ! J’aurais mieux fait de rester traîner avec les autres, pour une fois que je voulais te faire plaisir en rentrant pas trop tard…
— Oui, c’est vrai que j’apprécie, tu fais des efforts depuis quelques temps. Mais essaye de continuer quand tu es à la maison, ça améliorera l’ambiance, comme tu dis. Bon et alors, cette journée, tu me racontes ?
— J’vois pas c’que tu veux savoir, c’était pas une journée spéciale.
— Je ne sais pas moi, si tes cours se sont bien passés, si tu as fait ou appris quelque chose de particulier qui t’a plu, si vous avez eu des interros, si tes copains allaient bien… Tout ce qu’un fils peut dire à sa mère en rentrant du lycée.
— Putain, tu me fais trop marrer m’man : “si tes copains allaient bien”, non mais tu crois quoi ? Que j’suis toujours en maternelle ? Tu crois que j’vais te parler de mes potes, comme ça ? Mais qu’est-ce que ça peut te faire, tu les connais pas, et même si tu les connaissais, ça a aucun intérêt ! Je vais te raconter quoi, que Bastien s’est encore fait choppé à fumer dans la cour, et pas une clope autorisée, tu vois, que Céd s’est pris trois heures de colle par cette connasse de prof d’anglais parce qu’il pigeait rien au cours et que du coup il foutait le bordel, que Quentin s’est encore fait larguer par sa meuf et qu’on s’est tous fait tèje du self vu qu’on n’avait plus rien à bouffer dans nos assiettes… C’est ça que tu veux ?
— Et voilà, ça recommence, on ne peut vraiment pas dialoguer avec toi, tu réagis au quart de tour ! Et moi qui te défendais encore hier soir auprès de ton père. Je suis vraiment trop bonne, tiens ! “Mais non, je t’assure que ça va mieux, il fait de gros efforts, il rentre plus tôt des cours, sort moins le soir, il parle même à sa sœur.” Tu sais quoi, la prochaine fois, je le laisserai sévir, sans venir à ton secours, et tu te rendras vite compte de ce qui est dans ton intérêt !
— Ben vas-y, j’en a rien à battre moi, il peut faire c’qui veut ! T’façon, vous vous doutez bien que j’vais pas rester calme tout seul dans ma chambre. Oh, c’est trop con, vous avez acheté un plain-pied, je peux me casser quand je veux de cette putain de baraque, même pas besoin de sauter !
— Crois-moi, tu feras moins le malin quand on décidera de t’envoyer en pension…
— C’est ça, je suis mort de trouille.
— Je ne plaisante pas. Tu nous rends la vie impossible, non seulement à ton père et à moi, mais aussi à ton frère et à ta sœur, que tu ignores complètement.
— C’est des nains, ils savent que pigner et essuyer leur morve dans mon jean, j’y peux rien moi.
— Pff, tu m’exaspères, on pourrait avoir la même conversation tous les jours que le débat n’avancerait pas d’un pouce, parce que tu refuses de te montrer conciliant. Tu sais, nous on veut bien te laisser un minimum de liberté, mais il faut y mettre du tien aussi, car ça ne peut pas fonctionner dans un seul sens…
— Vas-y, tu me lourdes, là ! J’te jure, j’en ai parlé au bahut, les autres reums, elles sont pas comme ça, elles en ont rien à foutre que mes potes ils sortent et tout, qu’ils foutent rien en cours, qu’ils se cassent dans leurs chambres avec des trucs à bouffer dès qu’ils arrivent chez eux... Vous avez pas moyen d’être comme eux, sérieux ? Ça me ferait trop des vacances quoi.
— Il n’en est pas question. Une vie de famille, ce n’est pas ce que tu me décris là. D’ailleurs, je ne suis pas sûre qu’ils te disent tous la vérité, parce que nous ne sommes pas des monstres, loin de là.
— Tu dis ça, mais t’en sais que dalle, en fait. Façon, dans trois mois, j’suis majeur, vous aurez plus rien à dire ! Trop hâte ! Bon ben, moi j’vais dans ma chambre hein, j’ai du taf pour demain.
— Mouais, du travail ou un niveau à passer sur ta PSP ? On mange dans une demi-heure, je ne t’appellerai pas dix fois.
— … »
La porte claque. Musique à fond. Fin de la discussion.

***

Émeline :

— Hola madre !
— Salut. Qué tal ?
— Bah, tranquille. Et toi ta journée ?
— Tu veux un café ? J’ai pas arrêté aujourd’hui. Les filles avaient rien foutu hier, donc j’ai passé tout le détail, le surge, et aussi deux de frais.
— Hmm… Sympa.
— Hmm… Comme tu dis. Et toi ?
— Bah, normal, sans plus. Cours quoi. Merci.
— J’ai repassé ton jean. Je vais finir par le jeter, t’as vu dans quel état il est ? Il est carrément pourri !
— Ouais, je sais, mais je l’aime.
— Hmm… Tu pourrais quand même éviter de le mettre pour aller à la fac. T’es pourrie !
— C’est toi qu’est pourrie ! Pourquoi t’as mis le couvert pour 40 ?
— Tu te fous de moi là ?
— Ben quoi ? Non.
— Il y a du monde qui vient manger.
— Oui, ça j’avais compris. Bref. Tu vas faire quoi là ?
— Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je vais faire la sieste. Emeline ! Tu peux pas la mettre dans le lave-vaisselle ? Il est trop loin de l’évier c’est ça ?
— Faut croire. T’as fini ?
— Non.
— Bon, je te laisse dormir mamie, je vais taffer. Ça gêne si je sors ce soir, après manger ?
— Bah… non, pas plus que ça.
— Elle est où la lime qui était là ?
— Aaaah ! Change de chaîne !
— Tu l’as mise où la télécommande ?
— Tiens, elle est là ta lime.
— Bon, dors. Je débranche le téléphone ou c’est bon ?
— Je l’ai pas rebranché.

***

Coralie :

Samedi après-midi, sortie hebdomadaire mère-fille.
— Ouah ! C’est épuisant de faire les boutiques ! On va prendre un café, histoire de souffler un peu ?
— Ah, ouais ! Mais on s’installe en terrasse, comme ça on regarde passer les gens et on rigole…
— Allez, c’est parti.
— Mesdemoiselles, qu’est-ce que je vous sers ?
— Pour moi, un café. Et toi, ma puce, un thé vert ?
— Exact.
— Très bien, je vous amène ça de suite.
— Et là, maman, on est aux premières loges pour le spectacle : défilé de la haute bourgeoisie langonnaise. On fait quoi ? On se contente d’observer et de rire ou, en plus, on donne des notes ?
— Va pour les notes. De un à dix et on prend en compte la tenue et l’attitude, démarche, regard et tout ce qui va avec…
— Par contre, on essaie de la faire ultra-discret : il y a quand même pas mal de monde autour de nous. Aïe, aïe, aïe, regarde celle-là… Soixante-cinq ans minimum, la robe fluo, les talons de dix centimètres…
— Et le décolleté !
— Non ! C’est mon ancienne prof de français, madame Parrout, la femme de médecin ! Elle, elle mérite un sept, facile !
— Oui, pas plus : elle sait marcher avec ses talons hauts, elle se dandine pas…
— Ouais, elle se la joue pas trop, ça va.
— Bon, ta semaine s’est bien passée ?
— Oh, pour une fois, ça a été assez tranquille. Les gamins n’ont pas été trop pénibles et comme les troisièmes étaient en stage, c’était plus cool, autant la journée que le soir à l’internat. Pour une fois, j’ai réussi à tenir une étude dans le calme un vendredi après-midi. T’imagines pas comme c’est agréable !
— Je me doute. Et la fac, toujours bloquée ?
— Toujours ! Au moins jusqu’à la semaine prochaine…
— Oh, là, là ! Celle-là, qui sort du magasin en face.
— Oufff ! Tu crois qu’elle se la pète, elle ? Maquillée comme une voiture volée, et vas-y que je tortille du cul, que je fais voler ma crinière, que j’me prends pour Claudia Schiffer…
— Et sa jupe, tu crois que c’est une jupe ou une ceinture ?
— J’opte pour la ceinture. Imagine, la princesse, avec sa démarche, fière, hautaine, et tout ce que tu veux, elle se ramasse… alors là, je ris, mais je ris… Franchement, ça serait trop drôle !
— T’es méchante. On va quand même pas lui souhaiter qu’elle se fasse mal.
— Non ! Pas qu’elle se fasse mal, juste qu’elle se ridiculise un peu… Surtout qu’elle zyeute les mecs de la table à côté en espérant qu’ils la matent… Celle-là, elle a la palme, je crois.
— C’est clair, un dix bien mérité. Tiens, voici Monsieur le Maire et sa nouvelle nana.
— Sa nana ou sa fille ?
— Sa nana, je t’assure ! La pauvre, je sais pas ce qu’elle fait avec lui. C’est une fille super, intelligente, sympa, marrante…
— Ben, tu la connais ?
— Oui, elle fait partie du club de natation.
— Ok. Elle, elle présente bien, mais lui, il s’imagine qu’il a toujours vingt-cinq ans ou quoi ? C’est vraiment le mec qui accepte pas de vieillir, quoi : il se teint les cheveux, il s’habille comme un minet, il se pavane… The vieux-beau !
— Il irait pas mal avec notre Claudia Schiffer de tout à l’heure.
— C’est net. On a notre couple vainqueur, les heureux gagnants du concours de beauté.
— Bon, Choupette, t’as fini ton thé ? Parce qu’y vaut mieux qu’on y aille, je crois qu’on s’est fait repérer.

***

Chloé :

— Maman, est-ce que je peux sortir ce soir ?
— En quel honneur ?
— Ben, tu sais, je t’en avais parlé, y a Julia qui fait une soirée pour son anniversaire.
— Et ses parents sont au courant ?
— Ben oui… enfin je pense.
— Aux dernières nouvelles, vu ton bulletin, il me semble que tu étais punie. Alors c’est non !
— Allez, s’teu plaît… Y aura toute la classe, j’peux pas manquer ça !
— Je t’ai dit NON.
— Mais maman…
— N’insiste pas. Non c’est non !
— Mais c’est dégueulasse, t’as pas le droit de m’empêcher tout le temps de m’amuser !
— Je fais ça pour ton bien. Il faut que tu te concentres sur ton année scolaire, parce que pour l’instant, c’est pas avec des notes pareilles que tu auras ton bac ! Et puis, je vous connais, toi et tes copains, vous allez faire n’importe quoi, vous allez boire, vous allez fumer…
— Pfff t’es parano !
— Hé, parle-moi meilleur !
— Nan mais j’en ai marre, tu me considères toujours comme une gamine ! J’ai 16 ans j’te signale !
— Ouais justement, c’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. Je te rappelle qu’avant d’être ta mère, moi aussi j’ai eu 16 ans, et je me souviens bien de ce qu’on faisait, avec mes copains, à cet âge-là !
— Tu vois, tu veux m’empêcher de faire des trucs alors que toi, t’avais le droit de les faire !
— … Bon d’accord, mais pas d’alcool et pas de cigarettes ! Et je viendrai te chercher à 23h30.
— Mais je fume pas !
— Ouais, et qui est-ce qui puait le tabac froid hier en rentrant à la maison ? C’est bibi peut-être ?!
— De toute façon, venir me chercher à 23h30 c’est trop la honte, je préfère même pas y aller, tout le monde va se moquer de moi ! Les autres, ils ont tous le droit de dormir là-bas.
— Ah parce qu’en plus, les parents de Julia ne vont pas rentrer ?
— Ben non, EUX au moins ils sont COOLS, ils lui laissent la maison pour son anniversaire !
— C’est peut-être parce que EUX, ils n’ont pas encore eu leur télé cassée par une bande de jeunes surexcités !
— Oh ça va, j’t’ai répété je sais pas combien de fois qu’on avait pas fait exprès. Et puis, on l’a rachetée après. S’teu plaît m’man laisse-moi dormir là-bas, j’te promets que je ferai pas de bêtises.
— Bon d’accord. Mais je te préviens, avant d’y aller, t’as tout intérêt à finir tes devoirs et à ranger ta chambre. Je veux que ce soit nickel !
— Super ! Merci m’man ! J’te jure qu’après tu m’appelleras M. Propre !

***

Laëtitia Sw :

– Maman ?! C’est quoi cette tenue ? Tu vas pas sortir comme ça quand même ?!
– Ben si, je ne vois pas où est le problème.
– Mais enfin, cette jupe est beaucoup trop courte et ces collants à rayures, c’est plus la mode...
– Détrompe-toi. Ils reviennent en force cet hiver. Tu ferais bien de sortir un peu plus souvent dans les boutiques branchées. Ça va faire un malheur chez les lolitas !
– J’ai passé l’âge je te signale, et toi aussi d’ailleurs. C’est ridicule ! Déjà qu’avec tes cheveux rouges, tu ne passes pas inaperçue, pas la peine d’en rajouter avec les fringues.
– Oh, arrête de m’embêter ! Et puis, pousse-toi de là, faut que j’appelle Brigitte, on doit se voir demain pour aller faire du shopping.
– Comme si vous n’aviez pas déjà dévalisé tous les magasins de vêtements de la ville...
– Mais non, on va acheter des disques pour l’anniversaire de Sophie.
– Tiens, en parlant de musique, j’ai cherché partout tes CD de Chuck Berry, Jerry Lee Lewis...
– Laisse tomber, je les ai bazardés.
– Quoi ?!
– Ben oui, je les ai refilés au voisin. Il est resté scotché dans les années 60, le pauvre type.
– Quelle horreur ! T’as osé faire ça ! Espèce d’hérétique !
– En ce moment, j’ai envie d’écouter quelques bons morceaux de techno... Moi, j’aime la mode !
– La mode, tu parles ! La daube, oui !
– Écoute, tu peux pas comprendre. Et arrête de me retarder d’abord, je te dis que j’ai des coups de fil à passer : Brigitte, Boris...
– Boris ? Le tatoueur du coin ?
– Oui oui, lui.
– Attends, rassure-moi... tu ne vas investir dans un tatouage genre diablotin sur la fesse avec la queue en tire-bouchon qui suggère « suivez la flèche » ? Ce serait le pompon !
– Que tu es bête, ma chérie ! Tu ne t’arranges pas en vieillissant... contrairement à moi... Non, j’avais pensé me faire un petit piercing. Regarde Marie-Claire, ça lui va super bien ! Mais, j’hésite entre le nombril et le nez.
– Aïe, aïe, aïe. De pire en pire...
Driiing.
– Ah, tu vois, t’es vraiment pénible ! Toujours dans mes pattes alors que je n’ai pas le temps. Gustavo est là et je n’ai pu appeler personne. Bou...
– Gustavo ? C’est qui, celui-là ?
– Je te préviens, ne commence pas à faire ta tête de cochon, pas de réflexions désobligeantes. Gustavo est un homme charmant, figure-toi. Et il m’a invitée à dîner ce soir dans un endroit très sympa. Il est d’origine argentine. Il devrait te plaire. Tu pourras discuter avec lui d’un tas de trucs intéressants.
– Mouais...
Pendant que ma mère décrochait l’interphone, je me glissai en douce dans la cuisine. Je m’approchai de la fenêtre et relevai discrètement un coin du rideau. Je vis arriver un somptueux cabriolet rouge dans l’allée. Oh non, manquait plus que ça, un dragueur en goguette...
Ledit Gustavo se gara dans un crissement de freins subtilement orchestré. Avant de sortir, il se recoiffa négligemment d’un revers de main, réajusta le col de sa chemise et prit un petit sourire de circonstance qui lui donnait un air insupportable de mec-content-de-lui. Finalement, il claqua la portière et s’avança, un bouquet de roses rouges à la main.
– Bonjour, Irène, tu es superbe.
– Hi hi, quel flatteur tu fais... Tiens, je te présente ma fille, Laura.
– Gustavo, enchanté...
– De même.
– Vous savez, je vous connais déjà un peu, Mademoiselle.
– Ah ?
– Oui, apparemment, nous avons des amis communs...
S’en suivit la liste de toutes les connaissances qu’il avait dans la ville, dont un certain « Migouel » qui m’écorchait les oreilles, ami d’un de mes amis.
– Ne me dites pas que votre ami ne vous a jamais parlé de « Migouel », un homme formidable...
– Heu... (Alors toi, mon coco, t’es argentin comme moi je suis bonne sœur...)
– J’aurai l’occasion de vous le présenter.
– Oui, certainement, j’en serais très contente...
– Bon, Gustaaavo, il serait temps d’y aller. Je ne voudrais pas être en retard. N’oublie pas que le repas est accompagné d’un spectacle. Nous devons impérativement arriver à l’heure. Les danseurs de tango ne vont pas nous attendre...
– Bien sûr, allons-y. C’est que je me suis laissé emporter par cette discussion passionnante avec ta fille. Peut-être pourrions-nous dîner ensemble un soir avec votre ami et « Migouel »...
Je souris hypocritement. « Vieux crevard », pensai-je.
La porte se referma derrière eux. Ma mère galopait comme une gamine surexcitée. Je n’osai pas imaginer l’effet que produirait son look de punkette dans une ambiance tanguera. Quand à Gustavo, faux argentin parmi ses semblables, il se dirigea d’un pas chaloupé vers sa voiture. « Sacrée bagnole de kéké... » me surpris-je à dire tout haut. Je me demandai alors, un peu inquiète, quand se terminerait la crise d’adolescence de ma mère. Bon, par définition, une crise d’adolescence, ça se cantonne à quelques années, ça finit donc toujours pas passer. Oui, mais... dans le cas où elle commence à 60 ans ? Hmmm... c’est grave, docteur ?

2 commentaires:

Tradabordo a dit…

Où l'on se rend compte que « conversation avec ma mère » se transforme en dispute avec ma mère… Dérive collective ou conversation rime-t-il nécessairement avec dispute ? De quoi laisser songeuse…

Amélie a dit…

Je pencherai pour une dérive collective, car personnellement, c'est extrêmement rare qu'une conversation avec ma mère se transforme en dispute.