lundi 2 novembre 2009

Une nouvelle mission pour les apprenties

À présent vous l'avez bien compris : pour espérer percer et faire son trou dans la traduction, impossible de rester douillettement cloîtré dans sa tour d'ivoire… en espérant que le miracle se produise. Non, les commandes n'arriveront pas comme ça, tombées du ciel, même si vous devenez d'excellentes traductrices. Pour trouver du travail et s'imposer dans la durée, il est en effet indispensable de s'intéresser de très près au milieu éditorial français, en particulier aux maisons, petites, moyennes ou grandes, offrant un catalogue de littérature étrangère étoffé et de qualité. Trop d'auteurs et de traducteurs envoient leurs manuscrits n'importe où et n'importe comment, en manifestant qu'ils ont peu de respect pour l'éditeur qu'ils considèrent grosso modo comme guère mieux qu'un imprimeur. Combien il doit être désagréable de comprendre, à travers une lettre de présentation par exemple, que la personne qui vous sollicite n'a jamais rien lu de ce que vous publiez mais considère que vous serez malgré tout assez bon pour publier son roman, sa traduction, etc. pour que d'autres les achètent et les lisent. Attention, donc, à ne pas avancer à l'aveuglette et maladroitement… Il faut savoir, notamment, qui publie qui, de quelle manière et avec quels objectifs. Il faut bien connaître les catalogues et voir comment sont façonnées les traductions. Certains éditeurs sont-ils plus tournés vers l'Espagne ? D'autres vers l'Amérique latine ? Y a-t-il des préférences de genres et d'époques ?
Pour toutes ces raisons, je vous demande d'entrer en contact avec un éditeur ayant une collection de littérature étrangère (pas forcément hispanophone… car il ne tient qu'à vous de le convaincre d'ouvrir ses portes à nos territoires de prédilection) et de réaliser un petit entretien… que, si vous voulez, nous pouvons mettre ensemble sur pied.

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