mardi 13 novembre 2012

Exercice d'écriture – par Sonia Ferreira

« Lettre à mon juge »

Monsieur le Juge,

Voyez-vous, je suis outrée ! Vous comprenez ? Outrée ! Comment, mais comment avez-vous pu rendre un verdict pareil ? Je ne me l’explique pas !
Pourtant, des injustices j’en vois souvent, vous savez ? Mais là, là c’est le comble, Monsieur le Juge, le comble !
Avec tout le respect que je vous dois, Monsieur le Juge, permettez-moi de vous faire part de mon extrême mécontentement. Je n’arrive pas à comprendre comment, dans votre infinie sagesse, vous avez pu prendre une décision pareille ?
Voilà sept merveilleuses années que Rubis vivait avec moi. Jamais elle n’a manquée de rien et c’est avec un grand amour  et tendresse que j’en prenais soin. Un amour réciproque, n’en doutez pas,  Monsieur le Juge. Un petit meuh un peu plus gémissant que d’habitude, et nous voilà, illico presto, chez le vétérinaire, ce bon Monsieur Gasquet, qui attestera de ma bonne foi.
Rubis a toujours été considérée comme un membre de la famille à part entière. Et vous, oui vous, Monsieur le Juge, vous me l’avez prise sans états d’âme sous le prétexte mensonger que ma Rubis avait la maladie de la vache folle ! Et vous l’avez sacrifiée, Monsieur le Juge, vous l’avez envoyée à l’abattoir vivre ses derniers instants dans une solitude effroyable ! Comment avez-vous pu lui faire ça ? Me faire ça à moi, éternelle défenseure des animaux ?
Quelles preuves vous ont permis de savoir avec certitude que ma Rubis était malade et incurable ? Quelle est la fiabilité de vos sources ? Qui de droit, vous a permis une telle atrocité ?
Je ne peux évidemment pas faire appel de votre décision, puisque ma chère et tendre Rubis n’est plus de ce monde, mais laissez-moi tout de même vous le dire, Monsieur le Juge : VOUS N’AVEZ PAS DE CŒUR ! 
Bien cordialement (mais sans y mettre le cœur)

Paulette Vaquita

Aucun commentaire: