vendredi 14 novembre 2008

Compte rendu de l'atelier de traduction collective, séance du 13 novembre

Secrétaire de séance : Nathalie

Aujourd’hui, nous avons retrouvé nos brebis voyageuses, Caroline, Jacqueline et Laure (de retour d’Arles, où elles ont assisté aux Assises de la Traduction littéraire) et nous avons accueilli Odile, actuellement en M1, option traductologie. J’espère que nous ne l’avons pas trop effrayée par nos prises de position parfois un peu vives ou certains jeux de mots tendancieux. Car cette séance a donné lieu à d’âpres discussions, chacune s’évertuant à défendre sa version de "La reja", gestes à l’appui, notamment afin de déterminer si la fillette s’accoude ? pose son coude ? s’appuie ? sur la harpe (au fait, c’est grand comment une harpe et la fillette, elle le met où son coude ? Caroline a bien essayé de nous faire un petit dessin – enfin, elle a tracé quelques lignes sur une feuille – mais devant nos moues dubitatives, elle a dû se rabattre sur Google-photos pour illustrer son propos) ; si l’on peut dire que la petite fille « porte » son index à sa bouche (on porte une cuillère, un verre à sa bouche, mais un doigt ? No comment) ou encore qu’elle « serre » ou qu’elle « presse » les roses contre sa taille ? Les dictionnaires sont parfois utiles pour déterminer le sens exact de tel ou tel mot et trancher la discussion, mais il faut aussi savoir passer outre ; c’est ce que nous avons fait pour la traduction de « arenosa » : nous avons préféré choisir la proposition qui phonétiquement avait sa place dans le texte (à savoir, « sableuse ») rejetant celle qui, pourtant, sémantiquement, était plus juste (à savoir, « sablonneuse »).
Et une fois de plus, nous avons réalisé avec stupeur que nous n’avions traduit qu’une dizaine de lignes, mais nous sommes, malgré tout, satisfaites du résultat et de la méthode, parce que nous apprenons à soupeser chaque mot, à justifier nos choix, ou à accepter les arguments des autres.
Quant au gâteau du jour, il nous a gentiment été apporté par Denise ; il s’agit d’un « pumkin cake » (avec l’accent, svp) qui a distrait les troupes pendant quelques minutes. La semaine prochaine, rendez-vous à 12h30 pour un pique-nique communautaire. Vous l’aurez compris : notre devise est « manger en travaillant » (euh ! pardon, « travailler en mangeant » !) et nous veillons à l’appliquer à chaque séance.

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