mercredi 11 février 2009

La traduction de la version de l'agrégation interne

Comme vous le savez, ce texte est tombé au CAPES externe il y a quelques années. Voici, pour information (seulement !), le corrigé qui avait été donné à l'époque dans le rapport du jury.

– Elle avait une manière d'être bien à elle, pourquoi je dis ça, eh bien écoute, Sole, pour tout, depuis sa façon d'entrer quelque part les yeux dans le vide jusqu'à sa manière de refuser les invitations sans même dire merci, à tel point que personne finalement ne l'a plus invitée nulle part, tu imagines, on le faisait surtout pour Olimpia, qui la portait aux nues, elles se voyaient, ça oui, mais elles n'étaient pas non plus des amies intimes, ce n'était pas son genre de faire des confidences à qui que ce soit, un être supérieur, voilà pour qui elle se prenait, tout ça parce qu'elle parlait plusieurs langues…
– Quatre, ma belle, et tout ça grâce à des bourses et à force de bûcher, mois après mois, dans cette espèce de réduit qui ressemblait à une prison avec ses petites fenêtres à barreaux, pendant que sa mère faisait marcher continuellement la machine à coudre, moi je trouve qu'il faut bien du mérite pour étudier dans ce bruit sans jamais se plaindre.
– Se plaindre ? Au contraire. C'est bien ce que je te dis, elle se donnait des airs de princesse, quelle prétention !…
– Et quelle force de caractère aussi, comme sa mère, est-ce que madame Ramona n'a pas réussi à habiller beaucoup de gens importants et à avoir ses entrées dans les meilleures maisons, alors qu'elle venait d'un village, sans mari et avec sa fille encore petite, et que personne ne les connaissait ?
– toutes les deux pareil, pan et vlan, et en avant, jusqu'à ce qu'elles se soient fait une situation.
– Parce qu'elles étaient très radines et ne s'occupaient que de leur intérêt, que d'économiser pour ficher le camp, et la mère plus froide encore, vive, ça oui, comme l'éclair, elle ne faisait jamais un point pour rien.
– Moi, chez une couturière, si tu veux que je te dise ce que je pense, je trouve ça bien. Les boutiques d'aujourd'hui pourraient en prendre de la graine, parce que toutes les coutures s'effilochent et il n'y a pas un bouton qui tienne deux jours durant. En plus, vous, je ne sais pas, mais moi, la couture, j'en ai assez, je ne suis même pas capable de faire un ourlet ni de poser une fermeture éclair.

2 commentaires:

Richard a dit…

Quelqu'un peut-il me dire en quelle année le texte de la version a été donné au capes externe ? merci ...

Tradabordo a dit…

Le texte a été donné en 1999.