lundi 15 décembre 2008

Mes premiers pas d'apprentie traductrice, par Laëtitia

En photo : bla bla bla par pupilas gustativas

Légende de Caroline : ¡ Ay ! ¡ pobres profesores buenos… !

« Ma vie de traductrice en herbe est intimement liée à ma vie de jeune prof. Mais comment concilier enseignement et traduction ? Il faut considérer la traduction comme la bouffée d’oxygène qui vous évite de péter les plombs et vous permet de vous détacher un peu de ces petites têtes blondes car, après tout, même si c’est votre métier et que vous l’adorez, ce n’est qu’un travail, ce n’est qu’un travail !
Mais quelle place pour la traduction ? En tant qu’enseignante débutante, je n’ai rien en stock. Pas une petite interro de derrière les fagots, pas un petit cours de prêt histoire d’alléger une soirée. Je suis toujours sur le qui-vive, à l’affût – les yeux m’en sortent des globes oculaires – des documents que je pourrais utiliser en classe.
Et une fois dans l’arène, voici le genre de question auxquelles les élèves vous soumettent : « et pourquoi on chante pas, nous ? », ou bien « mais c’est quand qu’on écrit ? », ou encore « intrinsèque, c’est un train qu’est pas mouillé, Madame ? ». Eh bien croyez-moi, après que vous avez entendu ça, tout ce dont vous avez envie c’est d’une bonne session de La Reja pour bien vous laver les oreilles, et bien cogiter sur le moindre petit mot – insignifiant de prime abord – pendant un quart d’heure avec vos collègues tout aussi toqués que vous, jusqu’à ce que votre cerveau fume et que la vapeur sorte de vos oreilles. Il faut au moins ça pour décompresser.
Sauf qu’il peut arriver – là j’en viens au scénario catastrophe – que La Reja vous laisse tomber. Eh oui parce que vous, vous ne la laisseriez pas tomber, La Reja, non. Les responsables Conseils de classe et Réunion parents-profs n’ont aucun scrupule à vous priver de votre bouffée d’oxygène. Il ne reste plus qu’à prendre son mal en patience. Une semaine, c’est pas si long après tout. »

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