Hoy aprovecharé la excursión nocturna de Chac para huir. Me iré a Acapulco; veremos qué puede hacerse para adquirir trabajo, y esperar la muerte de Chac Mool; sí, se avecina; está canoso, abotagado. Nece-sito asolearme, nadar, recuperar fuerza. Me quedan cuatrocientos pe-sos. Iré a la Pensión Müller, que es barata y cómoda. Que se adueñe de todo el Chac Mool; a ver cuánto dura sin mil baldes de agua”.
Aquí termina el diario de Filiberto. No quise volver a pensar en su rela-to; dormí hasta Cuernavaca. De ahí a México pretendí dar coherencia al escrito, relacionarlo con exceso de trabajo, con algún motivo psicológi-co. Cuando a las nueve de la noche llegamos a la terminal, aún no po-día concebir la locura de mi amigo. Contraté una camioneta para llevar el féretro a casa de Filiberto, y desde allí ordenar su entierro.
Antes de que pudiera introducir la llave en la cerradura, la puerta se abrió. Apareció un indio amarillo, en bata de casa, con bufanda. Su as-pecto no podía ser más repulsivo; despedía un olor a loción barata; su cara, polveada, quería cubrir las arrugas; tenía la boca embarrada de lápiz labial mal aplicado, y el pelo daba la impresión de estar teñido.
-Perdone… no sabía que Filiberto hubiera…
-No importa; lo sé todo. Dígale a los hombres que lleven el cadáver al sótano.
Aquí termina el diario de Filiberto. No quise volver a pensar en su rela-to; dormí hasta Cuernavaca. De ahí a México pretendí dar coherencia al escrito, relacionarlo con exceso de trabajo, con algún motivo psicológi-co. Cuando a las nueve de la noche llegamos a la terminal, aún no po-día concebir la locura de mi amigo. Contraté una camioneta para llevar el féretro a casa de Filiberto, y desde allí ordenar su entierro.
Antes de que pudiera introducir la llave en la cerradura, la puerta se abrió. Apareció un indio amarillo, en bata de casa, con bufanda. Su as-pecto no podía ser más repulsivo; despedía un olor a loción barata; su cara, polveada, quería cubrir las arrugas; tenía la boca embarrada de lápiz labial mal aplicado, y el pelo daba la impresión de estar teñido.
-Perdone… no sabía que Filiberto hubiera…
-No importa; lo sé todo. Dígale a los hombres que lleven el cadáver al sótano.
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Brigitte nous propose sa traduction :
Aujourd’hui je profiterai de l’escapade nocturne de Chac pour m’enfuir. J’irai à Acapulco ; on verra bien ce qu’on peut faire pour trouver du travail, et attendre la mort de Chac Mool ; oui, elle est imminente ; il a les cheveux blancs, il est bouffi. J’ai besoin de prendre le soleil, de nager, de reprendre des forces. Il me reste quatre cents pesos. J’irai à la Pension Müller, qui n’est pas chère et confortable. Le Chac Mool n’a qu’à tout s’approprier ; on verra combien de temps il tient sans ses mille seaux d’eau.
Ici s’achève le journal de Filiberto. Je n’ai pas voulu repenser à son histoire jusqu’à Cuernavaca. De là jusqu’à México, j’ai tenté de donner de la cohérence à ce qu’il avait écrit, de mettre ça en rapport avec un surcroît de travail, avec quelque raison psychologique. Quand nous sommes arrivés à neuf heures du soir au terminus, je ne pouvais toujours pas concevoir la folie de mon ami ; j’ai loué une camionnette pour acheminer le cercueil chez Filiberto et de là, organiser son enterrement.
Avant même que je puisse introduire la clef dans la serrure, la porte s’ouvrit. Un indien jaunâtre apparut, en robe de chambre, avec une écharpe. Son aspect était on ne peut plus repoussant ; il empestait la lotion bon marché. Son visage, était poudré, pour camoufler les rides ; il avait la bouche barbouillée de rouge à lèvres mal appliqué, et ses cheveux donnaient l’impression d’être teints.
- Excusez-moi…je ne savais pas que Filiberto …
- Aucune importance ; je sais tout. Dites aux hommes qu’ils mettent le cadavre dans le sous-sol.
Aujourd’hui je profiterai de l’escapade nocturne de Chac pour m’enfuir. J’irai à Acapulco ; on verra bien ce qu’on peut faire pour trouver du travail, et attendre la mort de Chac Mool ; oui, elle est imminente ; il a les cheveux blancs, il est bouffi. J’ai besoin de prendre le soleil, de nager, de reprendre des forces. Il me reste quatre cents pesos. J’irai à la Pension Müller, qui n’est pas chère et confortable. Le Chac Mool n’a qu’à tout s’approprier ; on verra combien de temps il tient sans ses mille seaux d’eau.
Ici s’achève le journal de Filiberto. Je n’ai pas voulu repenser à son histoire jusqu’à Cuernavaca. De là jusqu’à México, j’ai tenté de donner de la cohérence à ce qu’il avait écrit, de mettre ça en rapport avec un surcroît de travail, avec quelque raison psychologique. Quand nous sommes arrivés à neuf heures du soir au terminus, je ne pouvais toujours pas concevoir la folie de mon ami ; j’ai loué une camionnette pour acheminer le cercueil chez Filiberto et de là, organiser son enterrement.
Avant même que je puisse introduire la clef dans la serrure, la porte s’ouvrit. Un indien jaunâtre apparut, en robe de chambre, avec une écharpe. Son aspect était on ne peut plus repoussant ; il empestait la lotion bon marché. Son visage, était poudré, pour camoufler les rides ; il avait la bouche barbouillée de rouge à lèvres mal appliqué, et ses cheveux donnaient l’impression d’être teints.
- Excusez-moi…je ne savais pas que Filiberto …
- Aucune importance ; je sais tout. Dites aux hommes qu’ils mettent le cadavre dans le sous-sol.
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Odile nous propose sa traduction :
« Aujourd'hui, je vais profiter de l'escapade nocturne de Chac Mool pour m'enfuir; j'irai à Acapulco; on verra bien ce que je peux faire pour trouver du travail, et j' y attendrai la mort du Chac Mool. Oui, elle est imminente; ses cheveux sont complètement blancs et il est tout boursouflé. J'ai besoin de prendre le soleil, de nager, de retrouver des forces. Il me reste quatre cents pesos. J'irai à la pension Müller qui est bon marché et confortable. Que le Chac Mool s'approprie de tout, et voyons combien de temps il va tenir sans ses mille seaux d'eau ».
Là s'achève le journal de Filiberto. Je ne voulus pas repenser à son récit; je dormis jusqu'à Cuernavaca et ensuite, pendant le trajet jusqu'à México, je tentai de trouver de la cohérence à ces lignes, de tout imputer à un excès de travail ou à une raison psychologique. Lorsque nous arrivâmes au terminus, à neuf heures, je ne pouvais toujours pas croire à la folie de mon ami.
Je louai une camionnette pour transporter le cercueil chez Filiberto et de là, organiser son enterrement.
Avant même que je n'aie introduit la clef dans la serrure, la porte s'ouvrit. Un Indien au teint jaune apparut alors, en robe de chambre, une écharpe autour du cou. Son aspect ne pouvait être plus repoussant. Il empestait le parfum bon marché; son visage était poudré pour tenter de masquer ses rides; il avait la bouche barbouillée de rouge à lèvres mal appliqué et ses cheveux semblaient teints.
- Pardon, je ne savais pas que Filiberto avait.....
- Peu importe; je sais tout. Dites aux hommes de porter le cadavre au sous-sol.
« Aujourd'hui, je vais profiter de l'escapade nocturne de Chac Mool pour m'enfuir; j'irai à Acapulco; on verra bien ce que je peux faire pour trouver du travail, et j' y attendrai la mort du Chac Mool. Oui, elle est imminente; ses cheveux sont complètement blancs et il est tout boursouflé. J'ai besoin de prendre le soleil, de nager, de retrouver des forces. Il me reste quatre cents pesos. J'irai à la pension Müller qui est bon marché et confortable. Que le Chac Mool s'approprie de tout, et voyons combien de temps il va tenir sans ses mille seaux d'eau ».
Là s'achève le journal de Filiberto. Je ne voulus pas repenser à son récit; je dormis jusqu'à Cuernavaca et ensuite, pendant le trajet jusqu'à México, je tentai de trouver de la cohérence à ces lignes, de tout imputer à un excès de travail ou à une raison psychologique. Lorsque nous arrivâmes au terminus, à neuf heures, je ne pouvais toujours pas croire à la folie de mon ami.
Je louai une camionnette pour transporter le cercueil chez Filiberto et de là, organiser son enterrement.
Avant même que je n'aie introduit la clef dans la serrure, la porte s'ouvrit. Un Indien au teint jaune apparut alors, en robe de chambre, une écharpe autour du cou. Son aspect ne pouvait être plus repoussant. Il empestait le parfum bon marché; son visage était poudré pour tenter de masquer ses rides; il avait la bouche barbouillée de rouge à lèvres mal appliqué et ses cheveux semblaient teints.
- Pardon, je ne savais pas que Filiberto avait.....
- Peu importe; je sais tout. Dites aux hommes de porter le cadavre au sous-sol.
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Eva – du groupe 2 de CAPES – nous propose sa traduction, avec à la fin ses doutes et ses questions :
Aujourd'hui, je profiterai de l'escapade nocturne de Chac pour m'enfuir. J'irai à Acapulco; on verra ce que je peux faire pour trouver du travail, et attendre la mort de Chac Mool; oui, elle est proche; il est grisonnant, boursouflé. J'ai besoin de prendre le soleil, de nager, de reprendre des forces. Il me reste quatre cent pesos. J'irai à la Pension Müller, elle est bon marché et confortable. Le Chac Mool n'a qu'à tout s'approprier; on verra bien combien de temps il tient sans ses mille seaux d'eau." C'est ici que se termine le journal de Filiberto. Je n'ai pas voulu repenser à son histoire; j'ai dormi jusqu'à Cuernavaca. A partir de là-bas, et jusqu'à Mexico, j'ai tenté de donner de la cohérence à son récit, à l'attribuer à un excès de travail, à un quelconque facteur psychologique. Quand, à vingt-et-une heures, nous sommes arrivés au terminus, il m'était devenu impossible de concevoir la folie de mon ami. J'ai loué une camionnette pour acheminer le cerceuil chez Filiberto, et ordonner son enterrement de là-bas. Avant même que je puisse introduire la clef dans la serrure, la porte s'ouvrit. Un indien au teint jaune apparut, en robe de chambre, avec une écharpe. Il ne pouvait avoir un aspect plus repoussant; il dégageait une odeur de lotion premier prix; son visage, fardé, tentait de dissimuler les rides; il avait la bouche couverte de rouge à lèvres mal appliqué, et ses cheveux semblaient être teints.
- Excusez-moi, je ne savais pas que Filiberto aurait...
- Peu importe ; je sais tout. Dites aux hommes de porter le cadavre au sous-sol.
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- J'ai laissé le terme "Pension" mais cela ne correspond pas forcément à l'image française qui y est associée...
- J'ai choisi de qualifier la lotion de "premier prix" pour ne pas répéter "bon marché " déjà employé plus haut, mais peut-être que cela ne pointe pas assez vers la piètre qualité du produit...;
- Pour "la cara polveada" j'ai opté pour "fardé" qui renvoie à un cosmétique mais je ne sais pas si "poudré" voire "poudreux" ne serait pas mieux étant donné le portrait qui nous en est fait!
- Pour "la bouche couverte de rouge à lèvre" j'ai hésité avec barbouillée/maculée mais j'ai pensé que cela serait
peut-être proche du pléonasme étant donné le "mal appliqué" qui suit.
Aujourd'hui, je profiterai de l'escapade nocturne de Chac pour m'enfuir. J'irai à Acapulco; on verra ce que je peux faire pour trouver du travail, et attendre la mort de Chac Mool; oui, elle est proche; il est grisonnant, boursouflé. J'ai besoin de prendre le soleil, de nager, de reprendre des forces. Il me reste quatre cent pesos. J'irai à la Pension Müller, elle est bon marché et confortable. Le Chac Mool n'a qu'à tout s'approprier; on verra bien combien de temps il tient sans ses mille seaux d'eau." C'est ici que se termine le journal de Filiberto. Je n'ai pas voulu repenser à son histoire; j'ai dormi jusqu'à Cuernavaca. A partir de là-bas, et jusqu'à Mexico, j'ai tenté de donner de la cohérence à son récit, à l'attribuer à un excès de travail, à un quelconque facteur psychologique. Quand, à vingt-et-une heures, nous sommes arrivés au terminus, il m'était devenu impossible de concevoir la folie de mon ami. J'ai loué une camionnette pour acheminer le cerceuil chez Filiberto, et ordonner son enterrement de là-bas. Avant même que je puisse introduire la clef dans la serrure, la porte s'ouvrit. Un indien au teint jaune apparut, en robe de chambre, avec une écharpe. Il ne pouvait avoir un aspect plus repoussant; il dégageait une odeur de lotion premier prix; son visage, fardé, tentait de dissimuler les rides; il avait la bouche couverte de rouge à lèvres mal appliqué, et ses cheveux semblaient être teints.
- Excusez-moi, je ne savais pas que Filiberto aurait...
- Peu importe ; je sais tout. Dites aux hommes de porter le cadavre au sous-sol.
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- J'ai laissé le terme "Pension" mais cela ne correspond pas forcément à l'image française qui y est associée...
- J'ai choisi de qualifier la lotion de "premier prix" pour ne pas répéter "bon marché " déjà employé plus haut, mais peut-être que cela ne pointe pas assez vers la piètre qualité du produit...;
- Pour "la cara polveada" j'ai opté pour "fardé" qui renvoie à un cosmétique mais je ne sais pas si "poudré" voire "poudreux" ne serait pas mieux étant donné le portrait qui nous en est fait!
- Pour "la bouche couverte de rouge à lèvre" j'ai hésité avec barbouillée/maculée mais j'ai pensé que cela serait
peut-être proche du pléonasme étant donné le "mal appliqué" qui suit.
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Sonia – étudiante du groupe 2 de CAPES – nous propose sa traduction :
Je profiterai de l’excursion nocturne de Chac pour m’enfuir. J’irai à Acapulco ; on verra ce qu’on peut faire pour obtenir du travail, et attendre la mort de Chac Mool ; oui, elle est imminente ; il a les cheveux blancs, il est enflé. J’ai besoin de soleil, de nager, de reprendre des forces. Il me reste quatre-cent pesos. J’irai à la Pension Müller, qui est peu couteuse et confortable. Chac Mool n’a qu’à s’emparer de tout ; on verra bien combien de temps il va durer sans mille seaux d’eau. »
Ici, s’achève le journal de Filiberto. Je n’ai pas voulu repenser à son récit ; j’ai dormi jusqu’à Cuernavaca. A partir de là et jusqu’à Mexico, j’ai essayé de donner de la cohérence à son écrit, le mettre en rapport avec un excès de travail, ou avec un facteur psychologique. Quand, à neuf heures du soir, on est arrivé au terminus, je ne pouvais pas encore concevoir la folie de mon ami. J’ai loué une camionnette pour porter le cercueil chez Filiberto, et depuis cet endroit-là, d’ordonner son enterrement.
Avant que je puisse introduire la clé dans la serrure, la porte s’ouvrit. Un indien à la peau jaune est apparu, avec une robe de chambre et une étole. Son aspect ne pouvait être plus répugnant ; il dégageait une odeur de lotion bon marché ; son visage couvert de poudre, voulait masquer ses rides ; sa bouche débordait de rouge à lèvres mal appliqué, et on avait l’impression que ses cheveux étaient teints.
-Excusez-moi…je ne savais pas que Filiberto aurait…
- Peu importe ; je sais tout. Dites aux hommes d’amener le cadavre au sous-sol.
Je profiterai de l’excursion nocturne de Chac pour m’enfuir. J’irai à Acapulco ; on verra ce qu’on peut faire pour obtenir du travail, et attendre la mort de Chac Mool ; oui, elle est imminente ; il a les cheveux blancs, il est enflé. J’ai besoin de soleil, de nager, de reprendre des forces. Il me reste quatre-cent pesos. J’irai à la Pension Müller, qui est peu couteuse et confortable. Chac Mool n’a qu’à s’emparer de tout ; on verra bien combien de temps il va durer sans mille seaux d’eau. »
Ici, s’achève le journal de Filiberto. Je n’ai pas voulu repenser à son récit ; j’ai dormi jusqu’à Cuernavaca. A partir de là et jusqu’à Mexico, j’ai essayé de donner de la cohérence à son écrit, le mettre en rapport avec un excès de travail, ou avec un facteur psychologique. Quand, à neuf heures du soir, on est arrivé au terminus, je ne pouvais pas encore concevoir la folie de mon ami. J’ai loué une camionnette pour porter le cercueil chez Filiberto, et depuis cet endroit-là, d’ordonner son enterrement.
Avant que je puisse introduire la clé dans la serrure, la porte s’ouvrit. Un indien à la peau jaune est apparu, avec une robe de chambre et une étole. Son aspect ne pouvait être plus répugnant ; il dégageait une odeur de lotion bon marché ; son visage couvert de poudre, voulait masquer ses rides ; sa bouche débordait de rouge à lèvres mal appliqué, et on avait l’impression que ses cheveux étaient teints.
-Excusez-moi…je ne savais pas que Filiberto aurait…
- Peu importe ; je sais tout. Dites aux hommes d’amener le cadavre au sous-sol.
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