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Durant la fin de la semaine, les charognards s'abattirent sur les balcons du palais présidentiel. Cela faisait maintenant plusieurs jours que les rues de la capitale étaient désertes et les survivants du cataclysme restaient cloîtrés chez eux, n’osant s’aventurer à l’extérieur par crainte de revivre l’enfer du week-end précédent.
C’est le dimanche que tout avait commencé, vers midi, alors que l’agitation était à son comble dans le centre-ville. Les terrasses des restaurants étaient pleines, les commerçants s’affairaient à l’intérieur de leurs boutiques pour satisfaire des clients à la recherche de bonnes affaires. Un dimanche comme les autres en ce mois de juillet, marqué comme chaque année par l’affluence de touristes étrangers venus découvrir les charmes de cette ville enchanteresse.
En fin de matinée pourtant, une atmosphère pesante s’empara subitement de la ville et laissa pressentir l’arrivée d’un orage. L’air était suffoquant et le soleil s’éclipsa en quelques minutes derrière un voile épais qui plongea la ville dans la pénombre. Quelques personnes étaient rentrées chez elles mais la plupart avait préféré rester, ne voulant pas renoncer à leur sortie en famille hebdomadaire.
Mais les choses évoluèrent brusquement. Un autre nuage, plus petit et plus bas que le premier, était apparu vers le nord. Il avait rapidement progressé en direction de la ville et l’inquiétude s’était progressivement faite sentir. Il était obscur, presque noir. Un sifflement sourd et continu s’était peu à peu fait entendre. Ce bruit semblait accompagner la masse sombre car au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, il ne faisait que se renforcer. Impuissante, la foule angoissée l’avait regardée s’acheminer vers la ville.
L’attente avait paru interminable, pourtant, seules quelques minutes s’étaient écoulées jusqu’à ce que l‘ombre ne les atteigne. Ils avaient rapidement compris la nature de cette menace : les oiseaux. Il y en avait des centaines, des milliers peut-être. Le sifflement s’était alors mué en vacarme, des cris d’oiseaux à n’en plus finir, un véritable calvaire pour la foule pétrifiée. Depuis des années, les hommes n’avaient eu de cesse de vouloir industrialiser le pays, urbaniser un territoire en grande partie sauvage. Des forêts entières avaient été dévastées afin d’agrandir les domaines exploitables et rentabiliser la production minière sur tout le territoire.
L’heure du bilan était peut-être arrivée. Une véritable pluie d’oiseaux s’était abattue sur la ville, ne laissant aucun répit à ses habitants. Ceux qui n’avaient pu se précipiter chez eux pour se barricader de l’intérieur avaient été victimes de leur folie meurtrière. L’attaque s’était poursuivie jusqu’à la nuit tombée ; c’est alors que les cris avaient cessé et les oiseaux étaient repartis aussi vite qu’ils n’étaient arrivés, laissant derrière eux une ville fantôme. Des cadavres jonchaient les rues et les quelques rescapés n’osaient s’aventurer à l’extérieur. Les jours avaient passé, sans que l’on ne puisse déceler le moindre mouvement dans la capitale. Aucun communiqué des forces de l’ordre, ni du gouvernement. Les installations électriques avaient été détruites pendant l’attaque et aucun habitant n’était en mesure de savoir ce qu’il en était dans les autres quartiers de la capitale.
Durant la fin de la semaine donc, les charognards s’abattirent sur les balcons du palais présidentiel, pur hasard peut-être, mais symbole de la culpabilité d’un État qui n’avait pas su mettre un frein à sa folie destructrice.
2 commentaires:
tu as fait une réecriture, pq ne pas avoir fait la traduc?
La traduction de quoi ?
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