vendredi 6 février 2009

La dernière séance, par Jacqueline






















Eh oui, cette Séance du 3 février 2009 était la dernière en compagnie de Stéphanie BENSON ; nous la quittons à regret, tant cet atelier d’écriture a été agréable et productif ! Ce matin, c’était le grand jour : chaque apprenti a lu sa nouvelle, commencée il y a cinq semaines et élaborée en classe. En tout neuf créations toutes différentes qui nous ont fait voyager, en Irak, au Sahara, voire … dans les Landes et j’en passe. Avec Blandine, la spéologue du groupe, nous sommes allés à vingt mètres sous terre et je lui laisse la parole : « Je défais ma clé, tout tremblotant et je commence à descendre doucement, la respiration bloquée, tellement la peur m’étreint. Lorsque j’arrive au fractionnement, je me longe un peu plus à l’aise mais toujours aussi stressé, tout dégoulinant de sueur. Finalement heureux de l’avoir fait. », ok, Blandine, il faut le faire en effet ! ; avec Romain, nous avons vécu les neuf vies, toutes plus horribles les unes que les autres, de « Roger le petit poulet » ; Laure L a marqué sa préférence pour le travail d’Anaïs, tout en sensibilité : son héroïne s’est-elle ou non suicidée ? cette question a agité le groupe et l’auteur lui-même n’a pas tranché… Avec douceur Stéphanie Benson a redressé de ci de là ce qui était bancal ; elle nous a fait en tout cas la superbe démonstration que l’écriture est avant tout un travail, les idées viennent d’elles-mêmes et au bout du compte, nous voilà tous des génies, enfin presque… Notre tutrice a travaillé comme nous et a clos la séance en nous lisant sa nouvelle, sur fond de guerre et d’interrogations ; laissons-lui, comme il se doit, le mot de la fin, ou plutôt, laissons-le à son héroïne, Isidora : « Le monde suit-il une logique quelconque ? », se demande celle-ci à la fin du voyage. La réponse est à l’auteur ou au lecteur. Quant à l’apprenti traducteur, il se dit que Stéphanie Benson a sa logique, qu’elle la suit avec calme et détermination et que la fréquentation de cet écrivain pédagogue pendant ces quelques semaines a été un privilège. Jacqueline.

Rappel : le site officiel de Stéphanie Benson
http://www.stephaniebenson.org/

3 commentaires:

Tradabordo a dit…

Est-il possible de lire ces nouvelles ? J'avoue être curieuse de savoir ce que vous avez raconté… et comment.

Tradabordo a dit…

Passer de l'autre côté du livre, de la position de traducteur à celle d'auteur, vous aura-t-il apporté quelque chose en tant que traducteur… c'est-à-dire au-delà du simple plaisir lié à l'écriture ?

Anonyme a dit…

Au-delà du simple plaisir de l'écriture, de la satisfaction d'avoir pu produire soi-même un texte - en l'occurence une nouvelle - cette expérience a été très enrichissante.
Je crois que le simple fait de s' être mis, le temps de quelques séances, "dans la peau" d'un auteur, avec un objectif, des exigences précises, des contraintes bien ciblées, m'a permis personnellement d'être en prise directe avec la réalité de l'écriture.
Je crois que le "baptème de l'écriture" comme on dirait "le baptême du feu" constitue une étape indispensable, un passage obligé pour tout apprenti traducteur.
Car enfin, que fait le traducteur...sinon écrire ? Et même si le traducteur ne fait "que" passer d'une langue à une autre, il se trouve confronté aux mêmes exigences et aux mêmes contraintes avec une difficulté supplémentaire : celle de BIEN écrire, en respectant le texte et en restant fidèle à l'écriture et au style de l'auteur qu'il traduit. Pas facile...!