lundi 30 mars 2009

Nos séries préférées…

En photo : Laura Ingalls Wilder, author par Marci /talks with hands

Dis-moi quelle série tu regardes…
par Nathalie

Jacqueline vous a présenté « Lost », sa série préférée, il y a quelques jours. Lorsque j’ai vu son billet sur le blog, j’ai tout de suite compris que j’allais devoir, moi aussi, assumer publiquement mes choix télévisuels…
Tout a commencé le jour où j’ai reconnu que je regardais toujours (et pour longtemps encore, j’espère) « La petite maison dans la prairie » : on ne fait jamais assez attention à ce que l’on dit pendant les séances de traduction collective, parce que ça finit toujours par se retourner contre vous…
Je connais les épisodes par cœur mais c’est ça qui est bien : en anticipant la joie de revoir telle ou telle scène, je multiplie mon capital « plaisir » par 2… Et je me rends compte que tout le monde a suivi de près ou de loin cette série ; elle fait donc partie, qu’on le veuille ou non, de la mémoire collective. Faites le test : demandez autour de vous et vous serez surpris…

La petite maison dans la prairie
Cette célèbre série américaine de 210 épisodes (tournés entre 1974 et 1983), dont le titre original est « Little house on the prairie », est librement inspirée des récits autobiographiques de Laura Ingalls Wilder (1867-1957).

L’histoire raconte le quotidien de la famille Ingalls, partie s’installer dans l’Ouest américain à la fin du XIX° siècle, afin de commencer une nouvelle vie
Il y a le père, Charles, la mère, Caroline, et les trois filles : Mary, Laura et Carrie (par ordre d’apparition au générique). Même si ce ne sont que de modestes fermiers, les Ingalls incarnent la famille idéale : très croyants, animés des meilleures intentions, ils parviennent à rester unis dans les pires épreuves. Et des épreuves, ils en traversent au cours des 9 saisons : la mort prématurée de Charles Junior, la cécité de Mary, la perte de son bébé dans un incendie, la mort de celui de Laura, la disparition d’Albert, atteint d’une maladie incurable…

Difficile de ne pas pleurer devant certains épisodes particulièrement émouvants ou dramatiques (moi, je ne peux plus regarder l’épisode intitulé « le cri » : l’histoire d’un petit orphelin que personne ne veut adopter parce qu’il ne parle pas, mais son regard est tellement éloquent…).

Vous allez me dire que cette série regorge de bons sentiments et de discours moralisateurs… J’en conviens. Mais les personnages que l’on suit année après année sont si attachants… qu’ils finissent par faire partie de la famille. Ainsi, les spectateurs du monde entier se reconnaissent dans les situations évoquées, les menus faits qui tissent le quotidien, ou les sentiments, universels et atemporels.

La série aborde également des sujets délicats comme la place des Noirs dans la société, l’antisémitisme ou le sort des populations indiennes, et retrace les grands évènements de l’Histoire américaine : la ruée vers l’or, l’arrivée du chemin de fer…Et les intermèdes comiques ne manquent pas : comme les pitreries de Mr Edwards (qui n’aime pas beaucoup l’eau…) ou les chamailleries au sein de la famille Oleson : l’héroïque Nels doit supporter le caractère acariâtre de sa femme, Harriet, et la méchanceté de sa fille, Nellie que des générations de téléspectateurs ont adoré détester…

De fait, le succès de cette saga familiale ne se dément pas : diffusée aux quatre coins du monde (il en existe même une version japonaise en dessin animée : « Laura ou la petite fille de la prairie »), elle est apparue en France dès 1976, où elle a fait les beaux jours de TF1, avant d’être rachetée par M6 : et depuis la création de la chaîne, en mars 1987, elle est diffusée en boucle… et continue de rassembler plus d’un million de téléspectateurs. Autant dire que « La petite maison… » est un programme qui se transmet de générations en générations…

Elle rencontre le même succès dans le monde hispanique : connue sous le titre de « La pequeña casa de la pradera » (Espagne), « La familia Ingalls » (Amérique du Sud) ou « Los Pioneros » (Mexique), elle est toujours régulièrement diffusée (cf TVE 1 depuis Noël 2008). Je vous invite à aller lire quelques commentaires sur 2 des nombreux sites ou blogs hispano-américains consacrés à la famille Ingalls :

- http://blogs.elpais.com/espoiler/2009/02/la-familia-inga.html
- http://espectadores.wordpress.com/2006/07/08/la-familia-ingalls/

J’ai remarqué que les discussions tournent beaucoup autour de la religion (la foi protestante omniprésente dans la série) ou des approximations historiques alors qu’il n’en est presque jamais question en France, où l’on se contente le plus souvent d’évoquer des souvenirs personnels liés à tel ou tel épisode (je vous renvoie au blog de ce fan français : http://alex1351.skyrock.com/2.html). Est-ce à dire que nos amis latino-américains sont plus lucides ? Pas tous, à en juger par ce blog très acidulé : http://todassomosreinas.blogspot.com/2008/08/la-familia-ingalls.html

Vous avez peut-être envie de savoir ce que sont devenus les principaux acteurs ?

Michael Landon (Charles Ingalls) est décédé en 1991, de même que Victor French (Isaiah Edwards) (1989), Karen Grassle (Caroline) se consacre désormais au théâtre, Melissa Sue Anderson(Mary) privilégie sa vie de famille, Melissa Gilbert (Laura) tourne toujours pour la TV, Lindsay et Sidney Greenbush (Carrie) se sont reconverties dans les sports de combat, Richard Bull et Katherine Mac Gregor (les époux Oleson)coulent une retraite paisible, Jonathan Gilbert (Willy), le frère de Melissa, est devenu courtier en bourse, et Alison Arngrim (Nellie) est récemment venue en France pour présenter son spectacle « Confessions d’une garce de la prairie » ; elle a également tourné dans un film de Jean Pierre Mocky…

Si vous souhaitez en savoir plus, procurez-vous l’indispensable livre de Patrick Loubatière, « the » spécialiste : « La petite maison dans la prairie de A à Z ».

Et si vous avez envie de partager les heurs et malheurs de la famille Ingalls, il vous faudra attendre quelques mois car M6 vient de terminer la énième diffusion de la série… A moins que vous n’ayez le câble (RV sur Téva à 11h50). Quand je vous le disais : on ne se lasse pas de cette série… Si elle disparaît d’une chaîne, c’est pour mieux réapparaître sur une autre, et ça fait plus de trente ans que ça dure !

Souvenez-vous du générique :
http://www.youtube.com/watch?v=E9YZzuhBLs4&feature=PlayList&p=6B01CC71E15FD13A&playnext=1&playnext_from=PL&index=41

Quelles voix ont-ils en Espagne ?
http://www.youtube.com/watch?v=JlsnvkhU76Y

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