dimanche 24 octobre 2010

Après un mois de cours, par Olivier

En quoi ce premier mois m'a-t-il changé ?
Tout d'abord, je serais tenté de parler de mon double menton qui s'affirme de plus en plus et de ma ceinture abdominale qui a une certaine tendance au débordement (merci les goûters de l'atelier de traduction collective), mais enfin soyons sérieux...
Il est vrai que, même si ce premier mois a été quelque peu endommagé par les grèves et par les salles qui disparaissent, les cours aussi bien théoriques que pratiques ont été riches d'enseignements. Je pourrais parler longuement des cours théoriques et informatiques mais, personnellement, ce qui m'a le plus aidé en ces quatre semaines ont été les cours de traduction à proprement parler.
Savoir déceler le système qui régit une œuvre, apprendre à se poser des questions, proposer ses choix de traduction et les argumenter, ne jamais se limiter au correct, mais aller chercher ce qui se rapproche le plus de la perfection (les croyances populaires nous disent que le bien est l'ennemi du meilleur, j'ai de plus en plus de mal à y adhérer) : voilà ce que m'a appris ce mois de formation et ce que j'ai tout particulièrement retenu et chercher à appliquer. On n'en est qu'au prémices de cette formation qui s'annonce particulièrement enrichissante, mais déjà, la perception (erronée ?) que l'on avait jusque là de l'exercice de traduction a subi une révolution.
Ce mois m'a donc permis non seulement d'apprendre à me poser davantage de questions sur le texte que j'ai devant moi (sans savoir toutefois si ce sont les bonnes) et surtout de me rendre compte de mes lacunes dans ma propre langue. C'est une sensation très frustrante que de savoir quel est le problème mais ne pas avoir les armes pour le résoudre, de savoir que tel mot ou tel mot n'est pas le plus adapté, mais sans savoir lequel le serait le plus, d'être conscient qu'une expression serait parfaite à tel endroit, qu'elle existe mais ne pas la (re)trouver, ...
Enfin, je ne sais pas si l'on peut parler d'une quelconque évolution, mais d'une prise de conscience : oui !

3 commentaires:

Sonita a dit…

Tu mentionnes là quelque chose de fort intéressant : "argumenter nos choix de traduction"...
Je suis bien d'accord, je me sens parfois, si ce n'est presque toujours, totalement démunie à l'heure de le faire...
Euuuh, c'est grave?!
^_^

Amélie a dit…

En ce qui concerne le double-menton et la ceinture abdominale, tu étais prévenu ;-) !

El Oli a dit…

Dur dur en effet de se justifier par d'autres arguments que "c'était mieux comme ça", "ça je trouvais que c'était pas joli", ... Je crois qu'il y a une grande part de subjectivité dans la pratique de la traduction qu'il nous faut réussir à raisonner. Des choix doivent être faits, c'est sûr, mais il faut apprendre à baser cette réflexion davantage sur des critères rationnels que sur des critères esthétiques et personnels. Pas évident...
Amélie, j'étais prévenu, mais je suis quand même bien tombé dans le piège : difficile d'y résister quand on vous appâte à coup de fondant au chocolat et de cannelés...