1) Élise Poullain. Pouvez-vous nous présenter votre librairie en quelques mots ?
Olivier Laroche. Librairie spécialisée BD située en centre ville de Bordeaux, sur deux étages. Nous vendons de la Franco-belge, du comics, du manga et tous les produits dérivés de l'univers BD. Nous avons également un espace Bar convivial.
2) E. P. Comment êtes-vous devenu libraire ?
O. L. Le gérant est en reconversion professionnel issu du milieu du textile. Quant à moi, je suis autodidacte depuis l'ouverture du BD fugue de Lyon en 2001. Je n'ai pas de formation dans les métiers du livre.
3) E. P. Qu’est-ce qui a motivé votre projet d’ouvrir une librairie-café ?
O. L. Reconversion professionnelle, changement de milieu de vie.
4) E. P. Pour devenir libraire, faut-il une formation ou la passion et l’expérience peuvent-elles suffire ?
O. L. Si l'on suit mon exemple, non. Mais j'ai eu beaucoup de chance de correspondre au profil que recherchait le recruteur pour le BD fugue de Lyon à l'époque. Ma motivation a fait le reste. Aujourd'hui, je dirais que techniquement, il n'est pas nécessaire d'avoir de diplôme. Nous ne sommes que des vendeurs. Mais les recruteurs sont plus tendus et cherchent des garanties sur la formation des gens qu'ils embauchent.
5) E. P. Comment constituez-vous votre catalogue ?
O. L. En fonction des coups de cœurs, des ventes des volumes précédents, de la qualité même des ouvrages, de l'actualité.
6) E. P. Avez-vous un rapport direct avec les traducteurs des œuvres que vous vendez ?
O. L. Traducteurs, non, mais les auteurs et dessinateurs, oui.
7) E. P. Organisez-vous des événements, des rencontres avec des auteurs ou des traducteurs ?
O. L. Oui, des séances de dédicaces et des rencontres cinéma croisée avec l'Utopia.
8) E. P. Que pensez-vous du développement du livre numérique ?
O. L. Une bonne chose pour la production seulement si un catalogue spécifique pour le numérique est créé. S'il ne s'agit que de replacer les ouvrages déjà sortis en papier sur écran, cela conduira au même problème que pour la chaîne du disque (et la disparition des disquaires indépendants). Les libraires indépendants ne pourront pas suivre avec les charges financières qu'ils ont. Le commerce internet fragilise déjà le milieu. Il faut que le catalogue soit adapté au support, être complémentaire et non pas se superposé à la production papier.
9) E. P. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait devenir libraire ?
O. L. Être motivé, ne pas s'attendre à de gros salaires, ne pas compter ses heures, être physique car les livres, c'est lourd ! Et avoir de la chance dans son parcours !
10) E. P. Aujourd’hui, quel livre me conseilleriez-vous ?
O. L. Ça dépend de vos goûts !!!
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