« Description d'une couleur »
LE VERT
En levant les yeux de l’ordinateur, je regarde par la fenêtre. Tiens, les arbres sont encore bien verts, en ce début d’automne. Sont encore bien verts… comme s’ils l’étaient tous uniformément. Or c’est loin d’être le cas. Le peuplier en face de moi est d’un vert plutôt sombre, un vert d’hiver aurais-je tendance à dire alors que derrière lui, un arbuste resplendit d’un vert clair. D’ailleurs, il ne s’agit plus du vert des jeunes pousses du printemps, ce vert immaculé, ce vert presque fluorescent annonciateur d’une prochaine floraison, ce vert flashy qui donne la pêche. Non, il s’agit là, d’un vert clair tirant vers le jaune, c’est un vert trompeur qui ressurgit comme un regain de santé avant de laisser place au jaune et ocre, et après la disparition du vert ce sera au tour de la feuille de disparaître, de se décrocher de la branche pour entamer un premier et dernier voyage au gré du vent et de ses tourbillons. Les feuilles, vert sombre, celles qui ont vécu, résiste encore, mais pour combien de temps ? Pourtant ce vert est nécessaire, c’est comme une bouffée d’oxygène, il revitalise, il donne envie de recharger les batteries, de respirer à plein poumon. Son absence ternit le quotidien, mais il n’est efficace qu’accompagné de soleil. En effet, j’ai remarqué hier, journée pluvieuse, que la magie du vert n’opérait plus. En effet, le vert chlorophyllien avait pris une teinte marron-gris. C’est donc bien la lumière qui insuffle toute sa force, qu’elle soit apaisante ou revigorante, au vert. Il suffit de penser au sapin de Noël, au creux de l’hiver, à cette énergie scintillante qui nous fait patienter jusqu’à la saison suivante et de lui dire « que j’aime ta verdure ».
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