samedi 22 octobre 2016

Projet Justine / Elena – texte 51

Mal menor

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio. Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita? Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente. Volví empapada. Se ve que antes, al salir, había dejado abierta la puerta del placard, la que tiene el espejo. Me miré. Ahí estaba yo, chorreando agua en una enorme habitación vacía. Sola. Y la maldita alergia de siempre atormentándome. No lloraba. No se convulsionaba mi pecho ni se anudaba la garganta. Sin embargo brotaban lágrimas. Aquella tarde aprendí que se puede vivir sin cama. Y sin paraguas. Con los ojos secos, opté por la acción. Vacié todos los estantes, descolgué cada prenda. Por último cerré la alcoba. Desde entonces no la he vuelto a abrir. Al día siguiente observé el departamento con nuevos ojos. Sobre la pared, el cuadro del arlequín que vos elegiste, la guitarra —fuera de uso— y los estantes con los álbumes. Los álbumes repletos con las fotos de los dos. Y resolví desprenderme de cuanta cucharita inútil, cuaderno de primer grado, florero, y camisón encontré. Rigurosamente clasifiqué muebles y objetos, valor afectivo y económico. Nada fue destruido. Nada vendí. Entre parientes, amigos y necesitados, entregué todo. En esta tarea de despojarme, ocupé otoño e invierno. Me queda lo que ves, el diván, las estatuillas de ébano que coleccionaba mi viejo y los libros. Ahora estoy espléndida, pero te confieso que frente al vacío que vos me dejaste, el de las habitaciones es una pavada. Y ya que estoy sincerándome te digo que no se porqué, pero tu expresión de amigo preocupado, me molesta. Pensándolo bien, llevate los ébanos. Papá te quería como a un hijo.  

Traduction temporaire :
Moindre mal

Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica mon mobilier de chambre à coucher. De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, bien sûr, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ? Les couvertures, je les ai portées chez Caritas. Je me rappelle parfaitement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.Je suis rentrée trempée. En sortant, j'avais visiblement laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante, dans une immense chambre vide. Seule. Et cette maudite allergie dont je souffrais depuis toujours qui me faisait des misères. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne convulsait pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes jaillissaient. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi l'action. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Je ne l'ai plus jamais ouverte depuis. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf. Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai décidé de me débarrasser de tous ces machins inutiles, j’ai retrouvé un cahier de primaire, un vase et une chemise de nuit. J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories : valeur affective et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné. J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je me sens merveilleusement bien désormais, mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire. Et puisque j'en suis aux confidences, je vais te dire que j'ignore pourquoi, mais ta mine d'ami inquiet me gêne. Tout bien considéré, emporte les statuettes d'ébène. Papa t'aimait comme un fils.

46 commentaires:

Elena a dit…

Mal menor
« Le moindre mal »

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica l'ensemble de chambre à coucher.

Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Bien sûr, avec le matelas et les draps, que veux-tu qu'elle fasse avec les lattes nues, la pauvre ?

Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai ramenées chez Caritas. Je me rappelle bien ce jour, il pleuvait à flots et le colis de couvre-lits était horriblement lourd.

Tradabordo a dit…

« Le moindre mal » [pas de «»]

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica l'ensemble de chambre à coucher [?????].

Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Bien sûr, avec le matelas et les draps, que veux-tu qu'elle fasse avec les lattes nues, la pauvre ?
[peu clair / manque de clarté…]

Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai ramenées [gr] chez Caritas. Je me rappelle bien ce jour, il pleuvait à flots [mal dit] et le colis de [?] couvre-lits était horriblement lourd.

À reprendre ; énormément de fautes.

Elena a dit…

Le moindre mal

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica l'ensemble de chambre à coucher [????? → L'ensemble de meubles de la chambre = 300000 acceptions].

Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Bien sûr, avec le matelas et les draps, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec ces lattes nues, la pauvre ?

Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai amenées chez Caritas. Je me rappelle bien ce jour, il pleuvait à torrents et le paquet de couvre-lits était horriblement lourd.

Tradabordo a dit…

Le moindre mal

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica l'ensemble de chambre à coucher [????? → L'ensemble de meubles de la chambre = 300000 acceptions //// ou avec « mobilier » ?].

Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Bien sûr [placé après], avec le matelas et les draps, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec ces [« des »] lattes nues, la pauvre ?

Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai amenées [amener = personnes] chez Caritas. Je me rappelle bien [tu en as un avant] ce jour, il pleuvait à torrents [« des cordes »] et le paquet de [?] couvre-lits était horriblement lourd.

Justine a dit…

Moindre mal

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica le mobilier de la chambre.

Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, évidemment, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ?

Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai apportées chez Caritas. Je me rappelle parfaitement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.

Elena a dit…

Le moindre mal

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica le mobilier de chambre à coucher.


Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, bien sûr, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ?


Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai portées chez Caritas. Je me rappelle clairement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.

Tradabordo a dit…

Le moindre mal

Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica le [« mon » au fait ?] mobilier de chambre à coucher.

Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, bien sûr, sinon que veux-tu [un vrai « tu », au fait ?] qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ?


Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai portées chez Caritas. Je me rappelle clairement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.

Elena a dit…

Le moindre mal


Creo que todo empezó cuando le regalé a Mónica el juego de dormitorio.
Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica mon mobilier de chambre à coucher.


Total, ¿para qué quería yo una cama de dos plazas? Claro, con el colchón y las sábanas, ¿qué esperabas que hiciera con las maderas solas la pobrecita?
De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, bien sûr, sinon que veux-tu [un vrai « tu », au fait ? >> Oui] qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ?



Las frazadas las llevé a Cáritas. Me acuerdo bien de ese día, diluviaba, y el paquete de colchas pesaba horriblemente.
Les couvertures, je les ai portées chez Caritas. Je me rappelle clairement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.

Tradabordo a dit…

Le moindre mal

Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica mon mobilier de chambre à coucher. De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, bien sûr, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ? Les couvertures, je les ai portées chez Caritas. Je me rappelle clairement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.

Justine ?

Justine a dit…

J'éviterais juste l'article dans le titre, sinon OK

Moindre mal

Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica mon mobilier de chambre à coucher. De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, bien sûr, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ? Les couvertures, je les ai portées chez Caritas. Je me rappelle parfaitement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.

Tradabordo a dit…

Moindre mal

Je crois que tout a commencé lorsque j'ai offert à Mónica mon mobilier de chambre à coucher. De toute manière, à quoi pouvait bien me servir un lit double ? Avec le matelas et les draps, bien sûr, sinon que veux-tu qu'elle fasse avec des lattes nues, la pauvre ? Les couvertures, je les ai portées chez Caritas. Je me rappelle parfaitement ce jour, il pleuvait des cordes et le paquet contenant les couvre-lits était horriblement lourd.

OK.

Justine a dit…

Volví empapada. Se ve que antes, al salir, había dejado abierta la puerta del placard, la que tiene el espejo. Me miré. Ahí estaba yo, chorreando agua en una enorme habitación vacía. Sola. Y la maldita alergia de siempre atormentándome. No lloraba. No se convulsionaba mi pecho ni se anudaba la garganta. Sin embargo brotaban lágrimas. Aquella tarde aprendí que se puede vivir sin cama. Y sin paraguas. Con los ojos secos, opté por la acción. Vacié todos los estantes, descolgué cada prenda. Por último cerré la alcoba. Desde entonces no la he vuelto a abrir. Al día siguiente observé el departamento con nuevos ojos.

Je suis revenue trempée. Visiblement en sortant, j'avais laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante d'eau, dans une immense chambre vide. Seule. Et ma maudite allergie de toujours qui me tourmentait. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne se secouait pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes coulaient. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi d'agir. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Depuis lors, je ne l'ai plus jamais ouverte. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf.

Tradabordo a dit…

Je suis revenue [bof] trempée. Visiblement en sortant [mal dit / syntaxe], j'avais laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante d'eau [redondant ? J'hésite…], dans une immense chambre vide. Seule. Et ma maudite allergie de toujours [naturel ?] qui me tourmentait [naturel ?]. Je ne pleurais pas.

Justine a dit…

Je suis rentrée trempée. En sortant, j'avais visiblement laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante, dans une immense chambre vide. Seule. Et cette maudite allergie dont je souffrais depuis toujours qui m'assaillait. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne se secouait pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes coulaient. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi d'agir. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Depuis lors, je ne l'ai plus jamais ouverte. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf.

Tradabordo a dit…

Je suis rentrée trempée. En sortant, j'avais visiblement laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante, dans une immense chambre vide. Seule. Et cette maudite allergie dont je souffrais depuis toujours qui m'assaillait [pas naturel]. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne se secouait [texte ?] pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes coulaient [texte ?]. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi d'agir [littéral ?]. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Depuis lors [nécessaire ?] [+ placé à la fin], je ne l'ai plus jamais ouverte. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf.

Justine a dit…

Je suis rentrée trempée. En sortant, j'avais visiblement laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante, dans une immense chambre vide. Seule. Et cette maudite allergie dont je souffrais depuis toujours qui me tracassait. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne convulsait pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes jaillissaient. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi l'action. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Je ne l'ai plus jamais ouverte depuis. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf.

Tradabordo a dit…

Je suis rentrée trempée. En sortant, j'avais visiblement laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante, dans une immense chambre vide. Seule. Et cette maudite allergie dont je souffrais depuis toujours qui me tracassait [« faisait des misères » ? Si tu as « faire » autour, change]. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne convulsait pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes jaillissaient. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi l'action. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Je ne l'ai plus jamais ouverte depuis. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf.

Justine a dit…

Je suis rentrée trempée. En sortant, j'avais visiblement laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante, dans une immense chambre vide. Seule. Et cette maudite allergie dont je souffrais depuis toujours qui me faisait des misères. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne convulsait pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes jaillissaient. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi l'action. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Je ne l'ai plus jamais ouverte depuis. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf.

Tradabordo a dit…

Je suis rentrée trempée. En sortant, j'avais visiblement laissé la porte du placard ouverte, celle avec le miroir. Je me suis regardée. J'étais là, dégoulinante, dans une immense chambre vide. Seule. Et cette maudite allergie dont je souffrais depuis toujours qui me faisait des misères. Je ne pleurais pas. Ma poitrine ne convulsait pas, ma gorge ne se nouait pas. Pourtant, mes larmes jaillissaient. Cet après-midi-là, j'ai appris qu'on peut vivre sans lit. Et sans parapluie. Les yeux secs, j'ai choisi l'action. J'ai vidé toutes les étagères, décroché chaque vêtement. Pour finir, j'ai fermé la chambre. Je ne l'ai plus jamais ouverte depuis. Le lendemain, j'ai observé l'appartement d'un œil neuf.

OK.

Elena ?

Elena a dit…

🆗

Justine a dit…

Sobre la pared, el cuadro del arlequín que vos elegiste, la guitarra —fuera de uso— y los estantes con los álbumes. Los álbumes repletos con las fotos de los dos.
Y resolví desprenderme de cuanta cucharita inútil, cuaderno de primer grado, florero, y camisón encontré.
Rigurosamente clasifiqué muebles y objetos, valor afectivo y económico. Nada fue destruido. Nada vendí. Entre parientes, amigos y necesitados, entregué todo.

Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai résolu de me débarrasser de toutes ces babioles inutiles, j’ai retrouvé un cahier de primaire, un vase et une chemise de nuit.
J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories, valeur affective et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné.

Tradabordo a dit…

Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai résolu [naturel ?] de me débarrasser de toutes ces babioles [ou « machins » ? Comme tu veux] inutiles, j’ai retrouvé un cahier de primaire, un vase et une chemise de nuit [bizarre, ce verbe balancé à la fin. Qu'en penses-tu, Elena ? Juste un effet de style impossible à rendre en français ?].
J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories, [deux points ?] valeur affective et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné.

Justine a dit…

Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai décidé de me débarrasser de tous ces machins inutiles, j’ai retrouvé un cahier de primaire, un vase et une chemise de nuit [bizarre, ce verbe balancé à la fin. Qu'en penses-tu, Elena ? Juste un effet de style impossible à rendre en français ?].
J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories : valeur affective et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné.

Tradabordo a dit…

Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai décidé de me débarrasser de tous ces machins inutiles, j’ai retrouvé un cahier de primaire, un vase et une chemise de nuit [bizarre, ce verbe balancé à la fin. Qu'en penses-tu, Elena ? Juste un effet de style impossible à rendre en français ?].
J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories : valeur affective et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné.

Attendons l'avis d'Elena pour le point « problématique ». N'avance pas le reste ; on risque de s'emmêler. Tu as d'ailleurs bien assez de matière avec les autres ;-)

Elena a dit…

Oui, c'est bon "camisón" signifie chemise de nuit. Le verbe à la fin est un raccourci de l'expression : "de todo encontré".

Tradabordo a dit…

Mettez-moi la bonne version.

Elena a dit…

* Oui, le verbe à la fin est juste un effet de style impossible à rendre en français...

Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai décidé de me débarrasser de tous ces machins inutiles, j’ai retrouvé un cahier de primaire, un vase et une chemise de nuit.
J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories : valeur affective et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné.

Justine a dit…

Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai décidé de me débarrasser de la totalité de ces machins inutiles : un cahier de primaire, un vas et une chemise de nuit, j'ai trouvé toutes sortes de choses.
J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories : valeur sentimentale et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné.

Tradabordo a dit…

Au mur, le tableau de l’arlequin que tu as choisi, la guitare – hors d’usage – et les étagères avec les albums. Les albums remplis de photos de nous deux.
Et j’ai décidé de me débarrasser de tous ces machins inutiles, j’ai retrouvé un cahier de primaire, un vase et une chemise de nuit.
J’ai rigoureusement classé les meubles et les objets en deux catégories : valeur affective et valeur marchande. Rien n’a été détruit. Je n’ai rien vendu. Que ce soit à la famille, aux amis ou aux nécessiteux, j’ai tout donné.

OK.

J'enregistre et vous pouvez mettre la suite.

Justine a dit…

En esta tarea de despojarme, ocupé otoño e invierno. Me queda lo que ves, el diván, las estatuillas de ébano que coleccionaba mi viejo y los libros. Ahora estoy espléndida, pero te confieso que frente al vacío que vos me dejaste, el de las habitaciones es una pavada.

La corvée de me démunir m'a pris l'automne et l'hiver. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes en ébène que collectionnait mon vieux ainsi que les livres. Désormais, je suis splendide, mais je t'avoue que face au vide que tu m'as laissé, celui des chambres est une broutille.

Tradabordo a dit…

La corvée de me démunir [carrément pas clair] m'a pris l'automne et l'hiver. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes en [« d' » ?] ébène que collectionnait mon vieux ainsi que [un simple « et » ?] les livres. Désormais, je suis splendide [fluidifie / syntaxe ?], mais je t'avoue que face au vide que tu m'[?]as laissé, celui des chambres est une broutille [phrase peu claire].

Justine a dit…

J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je suis splendide désormais, mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire.

Tradabordo a dit…

J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je suis splendide [bizarre, quand même] désormais, mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire.

Justine a dit…

J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je suis radieuse désormais, mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire.

Tradabordo a dit…

J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je suis radieuse désormais [dans ce sens ou qu'elle se sent super bien ? Elena ?], mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire.

Elena a dit…

J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je suis radieuse désormais [dans ce sens ou qu'elle se sent super bien ? Elena ? // Oui, je pense que c'est plutôt dans le sens de "super bien" = "regio", mais je n'arrive pas à trouver de traduction convenable... = "merveilleusement bien" ? :-/], mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire.

Tradabordo a dit…

Mettez-moi la traduction à laquelle vous aboutissez.

Justine a dit…

J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je me sens merveilleusement bien désormais, mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire.

Tradabordo a dit…

J'ai passé l'automne et l'hiver à trier. Il me reste ce que tu vois : le divan, les statuettes d'ébène que collectionnait mon vieux et les livres. Je me sens merveilleusement bien désormais, mais je t'avoue que face au vide que tu as laissé, celui des chambres est dérisoire.

OK.

Elena ?

Elena a dit…

OK.

Tradabordo a dit…

Vous pouvez ajouter la fin.

Justine a dit…

Y ya que estoy sincerándome te digo que no se porqué, pero tu expresión de amigo preocupado, me molesta. Pensándolo bien, llevate los ébanos. Papá te quería como a un hijo.

Et puisque j'en suis aux confidences, je vais te dire que j'ignore pourquoi, mais ton expression d'ami inquiet me gêne. À bien y réfléchir, emporte les statuettes d'ébène. Papa t'aimait comme un fils.

Tradabordo a dit…

Et puisque j'en suis aux confidences, je vais te dire que j'ignore pourquoi, mais ton expression []ou avec « air » / « mine » ? J'hésite…] d'ami inquiet me gêne. À bien y réfléchir [« Tout bien considéré » ? Comme vous voulez], emporte les statuettes d'ébène. Papa t'aimait comme un fils.

Justine a dit…

Et puisque j'en suis aux confidences, je vais te dire que j'ignore pourquoi, mais ta mine d'ami inquiet me gêne. Tout bien considéré, emporte les statuettes d'ébène. Papa t'aimait comme un fils.

Tradabordo a dit…

Et puisque j'en suis aux confidences, je vais te dire que j'ignore pourquoi, mais ta mine d'ami inquiet me gêne. Tout bien considéré, emporte les statuettes d'ébène. Papa t'aimait comme un fils.

OK.

Elena ?

Elena a dit…

OK.