samedi 19 mars 2016

Projet Justine / Elena 11

Esa calle

Desde que su mujer murió, esa calle siempre anda detrás del viejo. Donde- quiera que esté, buscando mercadería en la feria o al lado del río con su caña o, incluso, al pie de su propia cama, gira la cabeza y la encuentra.
No es la calle de su infancia ni en la que se enamoró. Tampoco aquella de la revolución, donde su sangre se derramó junto a la de tantos. Ni la que lo vio pasar, día tras día, año tras año, con su costal de herramientas al hom- bro. Ni la que tenía las veredas sembradas de margaritas.
Librarse de su presencia le resulta imposible, no tiene ángeles ni demonios bailando sobre ella: no tiene historia.
Esa calle es el paso del vacío que intenta darle alcance. Y la succión de su horizonte.

Traduction temporaire :

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve. Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux. Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils à l'épaule. Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs. Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de l'atteindre. Et la succion de son horizon.

14 commentaires:

Justine a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit : cherchant des marchandises à la foire, ou au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et il la retrouve.
Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux.
Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de beaucoup d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, son sac à outils sur l'épaule.
Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs.
Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de le rattraper. Et la succion de son horizon.

Tradabordo a dit…


Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit : [virgule] cherchant des marchandises à la foire, ou au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et il la re[j'hésite]trouve.
Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux.
Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de beaucoup [texte] d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, son sac [« sacoche »] à outils sur l'épaule.
Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs.
Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de le rattraper [j'hésite ; il nous faudra l'avis d'Elena]. Et la succion de son horizon.

Justine a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, cherchant des marchandises à la foire, ou au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et il la trouve.
Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux.
Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils sur l'épaule.
Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs.
Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de le rattraper [j'hésite ; il nous faudra l'avis d'Elena / J'ai hésité aussi avec « atteindre »…]. Et la succion de son horizon.

Tradabordo a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, cherchant [pas mieux avec « alors qu'il » ?] des marchandises à la foire, ou au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et il la trouve.
Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux.
Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils sur l'épaule.
Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs.
Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de le rattraper [j'hésite ; il nous faudra l'avis d'Elena / J'ai hésité aussi avec « atteindre »… Attendons de voir ce qu'elle dit. Pour l'instant, elle n'a pas un accès facile à internet et est pas mal occupée avec ses rendez-vous pros, mais elle m'a dit de te dire qu'elle se rattraperai dès son retour… Bientôt. Donc, on avance et on laisse derrière nous tout ce qui pose pb. Elle répondra texte après texte]. Et la succion de son horizon.

Justine a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve.
Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux.
Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils sur l'épaule.
Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs.
Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de le rattraper [j'hésite ; il nous faudra l'avis d'Elena / J'ai hésité aussi avec « atteindre »… Attendons de voir ce qu'elle dit. Pour l'instant, elle n'a pas un accès facile à internet et est pas mal occupée avec ses rendez-vous pros, mais elle m'a dit de te dire qu'elle se rattraperai dès son retour… Bientôt. Donc, on avance et on laisse derrière nous tout ce qui pose pb. Elle répondra texte après texte]. Et la succion de son horizon.

Tradabordo a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve.
Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux.
Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils sur l'épaule.
Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs.
Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de le rattraper [j'hésite ; il nous faudra l'avis d'Elena / J'ai hésité aussi avec « atteindre »… Attendons de voir ce qu'elle dit. Pour l'instant, elle n'a pas un accès facile à internet et est pas mal occupée avec ses rendez-vous pros, mais elle m'a dit de te dire qu'elle se rattraperai dès son retour… Bientôt. Donc, on avance et on laisse derrière nous tout ce qui pose pb. Elle répondra texte après texte]. Et la succion de son horizon.

OK pour l'instant… Elena ?

Elena a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve. Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux. Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils sur ["à" ?] l'épaule. Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs. Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du ["à" ?] vide qui essaye de l'atteindre. Et la succion de son horizon.

Tradabordo a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve. Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux. Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils sur ["à" ? Regardez la fréquence d'usage sur Google] l'épaule. Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs. Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du ["à" ? Ce ne serait pas tout à fait la même chose, alors il faudra bien faire attention – « passage à vide » = un expression… = un moment où on ne va pas bien / À vous d'évaluer] vide qui essaye de l'atteindre. Et la succion de son horizon.

Justine a dit…

« Sacoche à l'épaule » est plus fréquent que « sacoche sur l'épaule », merci, Elena !.
En revanche, on a « paso del vacio » en V.O., je serais tentée de laisser « passage du vide ». L'expression « passage a vide » se traduirait en espagnol par « mala racha » ou « momento crítico ».

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve. Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux. Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils à l'épaule. Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs. Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de l'atteindre. Et la succion de son horizon.

Tradabordo a dit…

Elena ?

Elena a dit…

La préposition me dérange toujours, "le passage DU vide"... Ou bien, on change le nom par "néant" ?
"Succion" est bien écrit ? Dsl, pas moyen de vérifier.

Tradabordo a dit…

OK pour « passage du vide ». Pour la vérification, Justine va la faire.

Justine a dit…

Oui, « succion » est correctement orthographié.

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve. Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux. Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils à l'épaule. Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs. Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de l'atteindre. Et la succion de son horizon.

Tradabordo a dit…

Cette rue

Depuis que sa femme est morte, cette rue est toujours derrière le vieillard. Où qu'il soit, alors qu'il cherche des marchandises à la foire, qu'il est au bord de la rivière avec sa canne à pêche, ou même au pied de son propre lit, il tourne la tête et la trouve. Ce n'est pas la rue de son enfance, ni celle où il est tombé amoureux. Pas non plus celle de la révolution où son sang s'est répandu, mêlé à celui de tant d'autres.
Ni celle qui l'a vu passer jour après jour, année après année, sa sacoche à outils à l'épaule. Ni celle avec les marguerites plantées sur les trottoirs. Se libérer de sa présence s'avère impossible, ni anges, ni démons ne dansent sur elle : elle n'a pas d'histoire.
Cette rue, c'est le passage du vide qui essaye de l'atteindre. Et la succion de son horizon.

OK.