dimanche 13 mars 2016

Projet Justine / Elena – texte 3

Un sol menos

Es raro volver sola con papá a casa, tan raro que no me animo a decirle que tengo hambre.
Tomo una hoja blanca y el primer lápiz de color que veo. Dibujo un sol con una panza grandota.
Mirame —dice. Sigo dibujando.
Mirame —grita. Los dos tiramos de la hoja, el sol se rompe. Aprieta los brazos alrededor de mí muy fuerte. Su camisa huele a líquido de planchar.
Mamá se tiene que quedar ahí —repito para él lo que me explicó la abuela a la tarde—, porque le hace frío y necesita el abrigo de la tierra.
Voy a preparar la cena —contesta. Parece que no escuchó lo que dije. Además no prepara nada, se queda así, quieto. Ni siquiera enciende la luz y está oscuro.
Esta noche da miedo.

Traduction temporaire :

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, immobile. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

15 commentaires:

Justine a dit…

Un soleil de moins

C'est rare de rentrer seule avec papa à la maison, tellement rare que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je vois. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, mon soleil se déchire.
— Maman doit rester là, je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi, parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin du manteau de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. D'ailleurs, il ne prépare rien, il reste là, serein. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit fait peur.

Tradabordo a dit…

Un soleil de moins

C'est [« C'est » ? Pas une autre solution… ?] rare de rentrer seule [naturel ?] avec papa à la maison, tellement rare que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je vois [naturel ?]. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, mon [j'hésite] soleil se déchire.

[ Aprieta los brazos alrededor de mí muy fuerte. Su camisa huele a líquido de planchar.] ?????

— Maman doit rester là, je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi, parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin du manteau de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. D'ailleurs, il ne prépare rien, il reste là, serein. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit fait peur.

Elena a dit…

J'avais posté deux commentaires...

Justine a dit…

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il m'enserre de ses bras, très fort. Sa chemise sent l'eau déminéralisée.
— Maman doit rester là, je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi, parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin du manteau de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. D'ailleurs, il ne prépare rien, il reste là, serein. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit fait peur.

Elena a dit…

Un soleil de moins

Rentrer à la maison uniquement avec papa est bizarre, tellement bizarre que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur trouvé. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons sur la feuille, le soleil se déchire.
Il m'entoure très fort de ses bras. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là, je lui répète ce que grand-mère m'a expliqué cette après-midi, parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin d'être à l'abri sous la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. D'ailleurs, il ne prépare rien, il reste là, sans bouger. Il n'allume même pas la lumière, il fait noir.
Cette nuit fait peur. [J'hésite pour la fin... "La nuit fait peur" / "Cette nuit-là fait peur."]

Tradabordo a dit…

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande[tiret] t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il m'enserre de ses bras [mal dit], très fort. Sa chemise sent l'eau déminéralisée [texte ?????].
— Maman doit rester là, [point] je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi, [point / si tu trouves que ça manque de clarté, n'hésite pas à introduire des «» ; le cas échéant, il faudra l'appliquer à tout le texte] parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin du manteau [sûre ?] de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. D'ailleurs [j'hésite], il ne prépare rien, il reste là, serein [FS ?]. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit fait [tu viens de le mettre / relis-toi] peur.

Justine a dit…

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, imperturbable. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

Justine a dit…

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, imperturbable. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

Tradabordo a dit…

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, imperturbable [« immobile » ? Vérifie]. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

Justine a dit…

Voilà ce que dit le DRAE à propos de « tranquilo » : Dicho de una persona: Que se toma las cosas con tiempo, sin nerviosismos ni agobios, y que no se preocupa por quedar bien o mal ante la opinión de los demás. J'hésitais donc entre « imperturbable » et « insouciant ».

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, insouciant. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

Elena a dit…

Ça a aussi le sens de ne pas bouger.

Tradabordo a dit…

Voyons ce qu'en pense Elena. Tout le reste est OK.

Elena a dit…

Je pense que la proposition de Caroline convient : "immobile".
Il ne peut pas être insouciant, il vient de perdre sa femme.
J'ai corrigé une coquille :

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, immobile. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

Tradabordo a dit…

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, immobile. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

OK.

Justine ?

Justine a dit…

Un soleil de moins

Je rentre rarement seule avec papa à la maison, si rarement que je n'ose pas lui dire que j'ai faim. Je prends une feuille blanche et le premier crayon de couleur que je trouve. Je dessine un soleil avec un gros ventre.
— Regarde-moi, demande-t-il.
Je continue de dessiner.
— Regarde-moi ! hurle-t-il.
Nous tirons tous les deux sur la feuille, le soleil se déchire. Il me serre dans ses bras, très fort. Sa chemise sent le liquide de repassage.
— Maman doit rester là. Je lui répète ce que ma grand-mère m'a expliqué cette après-midi. Parce qu'elle a froid et qu'elle a besoin de l'abri de la terre.
— Je vais préparer le dîner, répond-il.
Apparemment, il n'a pas écouté ce que j'ai dit. En plus, il ne prépare rien, il reste là, immobile. Il n'allume même pas la lumière, pourtant il fait noir.
Cette nuit est effrayante.

OK.